Les cas de COVID en Afrique du Nord chutent après le pic de l’été | Pandémie de coronavirus Actualités


Des semaines après qu’un pic de cas de coronavirus a submergé les unités de soins intensifs à travers l’Afrique du Nord avec de graves pénuries d’oxygène suscitant la colère du public, le nombre de cas est en forte baisse.

Voici un aperçu de la situation dans les quatre pays du Maghreb – Tunisie, Maroc, Algérie et Libye – sur la base des chiffres officiels recueillis par l’agence de presse AFP.

Tunisie

Des images d’unités de soins intensifs submergées de patients atteints de COVID-19 en juillet ont suscité l’indignation en Tunisie, qui a subi le plus grand nombre de décès par habitant dus au virus de la région, avec environ 24 500 sur une population de 11,7 millions d’habitants.

À son apogée, la dernière vague a vu plus de 55 000 nouvelles infections entre le 7 et le 13 juillet – un chiffre hebdomadaire sept fois le taux actuel. Les sept derniers jours ont vu 342 décès dus au virus – seulement un cinquième du bilan de la dernière semaine de juillet.

Les autorités ont répondu à la flambée par un couvre-feu strict en début de soirée et des restrictions de voyage. La Libye voisine a fermé sa frontière avec la Tunisie. Ces mesures sont désormais assouplies.

« Il y a l’effet de la vaccination de masse de la population », a déclaré Hechmi Louzir, directeur de l’Institut Pasteur de Tunis, qui est membre du comité scientifique du pays sur la pandémie.

Il a déclaré à l’agence de presse AFP que jusqu’à 60% de la population pourrait être complètement vaccinée d’ici octobre, ajoutant qu’un grand nombre d’infections avait également renforcé les niveaux d’immunité.

Les chiffres de l’AFP montrent qu’au cours de la semaine dernière, la Tunisie a vacciné sa population plus rapidement que tout autre pays africain, avec 0,81% de la population par jour recevant un vaccin.

Plus d’un quart des Tunisiens sont désormais complètement vaccinés.

Maroc

Le Maroc a enregistré 13 800 décès dus au COVID dans sa population d’environ 36 millions d’habitants, selon les chiffres de l’AFP.

Le royaume est en avance sur ses voisins maghrébins en matière de vaccinations, avec 46,7% complètement vaccinés.

Le Maroc a connu une recrudescence des infections après avoir assoupli le couvre-feu et ouvert ses frontières aux voyageurs en juin. Cela a permis aux Marocains des pays européens durement touchés par la variante hautement contagieuse du Delta de rentrer chez eux pour les vacances d’été.

Le nombre de dossiers a grimpé en flèche, avec quelque 70 000 nouveaux cas sur une semaine début août. Les autorités ont réagi en imposant un nouveau couvre-feu et des restrictions aux déplacements et aux rassemblements.

Le responsable du ministère de la Santé, Abdelkrim Meziane Bellefquih, a déclaré cette semaine que les infections étaient en baisse pour une cinquième semaine consécutive. Mais dans des commentaires portés par l’agence de presse officielle MAP, il a averti que « des taux élevés de cas critiques et de décès continuent d’être enregistrés ».

Le pays a repoussé la rentrée scolaire au 1er octobre et a lancé une campagne de vaccination auprès des adolescents.

Des Marocains arrivent sur un parking de la ville de Moulay Bousselham, au nord de la capitale Rabat, pour se faire dépister [File: AFP]

Algérie

Avec un bilan officiel de 5 650 morts, l’Algérie a annoncé en septembre l’objectif de vacciner 70 pour cent de ses près de 43,9 millions d’habitants d’ici la fin de l’année.

Mais les chiffres de l’AFP montrent que cette semaine, à peine 13% de la population avait reçu un premier vaccin, avec moins de 10% complètement vaccinés.

Le nombre de cas du pays a culminé au cours de la dernière semaine de juillet avec plus de 10 000 infections, mais a depuis chuté.

Alors que la première semaine d’août a enregistré 268 décès, les sept derniers jours en ont enregistré 132.

Les autorités ont maintenu un couvre-feu mais ont rouvert les plages, les lieux de divertissement et les terrains de sport, les spectateurs étant tenus de présenter des laissez-passer de santé. Les mariages restent interdits, tout comme les manifestations politiques.

L’Algérie a repris ses vols internationaux en juin après une suspension de plus d’un an.

Libye

La Libye, où les institutions de l’État ont été dégradées par une décennie de conflit, a officiellement enregistré 4 500 décès dus au COVID parmi ses sept millions d’habitants.

Comme ses voisins, il a signalé un pic d’infections suivi d’une forte baisse ces dernières semaines.

Au cours de la dernière semaine de juillet, il a enregistré 24 000 nouveaux cas et 204 décès, mais les sept derniers jours n’ont vu qu’un tiers de ce nombre d’infections et 83 décès.

La campagne de vaccination du pays divisé a démarré lentement mais, le 11 août, un centre a été ouvert dans la capitale Tripoli, avec un autre dans l’est du pays 10 jours plus tard – suivi d’une série de plus petits.

Un décompte de l’AFP montre qu’un peu plus de 18% des Libyens ont reçu un premier coup.

Mais les vaccins – le chinois Sinovac et le russe Spoutnik V – sont arrivés en lots irréguliers, et seulement 2% des Libyens ont reçu les deux doses complètes.

Les autorités sanitaires libyennes ont noté une baisse des infections dans l’ouest après la fermeture de la frontière avec la Tunisie voisine le 8 juillet.

La frontière a rouvert vendredi avec des mesures sanitaires strictes en place pour éviter une nouvelle augmentation des cas.

Les autorités craignent que l’est de la Libye ne connaisse une augmentation similaire alors que les cas augmentent dans l’Égypte voisine.



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