Les banques centrales critiquées pour leur pari risqué sur les risques climatiques
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Les militants du climat préviennent que les banques centrales prennent un «pari risqué» avec leurs stratégies pour faire face aux risques financiers liés au réchauffement climatique.
Selon une étude réalisée par Oil Change International et Reclaim Finance, les scénarios utilisés pour guider la transition vers une économie neutre en carbone sont biaisés vers des températures trop élevées et des abandons progressifs des combustibles fossiles trop lents.
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Une telle minimisation de la vitesse et de la profondeur du changement d’énergie nécessaire risque de perpétuer le statu quo pour l’utilisation des combustibles fossiles, ont déclaré lundi les groupes de pression.
L’avertissement est basé sur des scénarios du Network for Greening the Financial System, un groupe de 83 banques centrales et superviseurs du monde entier. Dans un papier publié en juin dernier, le NGFS a concentré son analyse sur la limitation des augmentations de température à 2 degrés Celsius par rapport à l’ère pré-industrielle.
L’Accord de Paris, le traité international sur la lutte contre le changement climatique, appelle les nations à maintenir l’augmentation moyenne de la température mondiale à «bien en dessous de 2 degrés» et de préférence à 1,5 degrés. Le NGFS inclut 1,5 degré seulement comme scénario «alternatif».
Le NGFS suppose également un niveau élevé d’élimination du dioxyde de carbone qui repose sur des technologies non éprouvées qui soulèvent «d’importantes préoccupations en matière de durabilité et de droits de l’homme», ont déclaré les militants.
Plus de mal
La présidence du sommet sur le climat de la COP26 – qui se tiendra à Glasgow, en Écosse, en novembre – déjà déclaré intégrer l’analyse NGFS dans le secteur financier comme l’un de ses objectifs.
«S’ils ne sont pas revus, ses scénarios pourraient faire plus de mal que de bien», a déclaré Romain Ioualalen, militant senior chez Oil Change International. «Le seul moyen sûr de s’attaquer à la crise climatique, et donc de préserver la stabilité financière, est de limiter le réchauffement à 1,5 degré Celsius grâce à une élimination rapide et gérée des combustibles fossiles.»
Le NGFS travaille actuellement sur une mise à jour de ses scénarios climatiques, qu’il prévoit de publier en avril.
Les banques centrales mondiales intensifient progressivement leurs efforts dans la lutte contre le réchauffement climatique. Jeudi, les membres du Conseil des gouverneurs de la Banque centrale européenne, François Villeroy de Galhau et Klaas Knot, ont plaidé pour la décarbonisation des avoirs en obligations d’entreprise de l’institution afin de reconnaître les risques financiers découlant de la transition énergétique et de débloquer davantage d’investissements verts.
Les militants de Reclaim Finance ont reproché à la BCE en septembre d’avoir «alimenté une frénésie du gaz naturel» et lui ont demandé d’exclure «immédiatement» la dette des entreprises dont les pratiques sont incompatibles avec l’Accord de Paris de ses programmes d’achat d’obligations.
Dans leur dernier article, les militants affirment que le NGFS risque «d’orienter les pratiques financières et la réglementation sur des voies qui finiront par s’avérer plus risquées, plus coûteuses et plus perturbatrices tant pour les vies humaines que pour l’économie».
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