Le Yémen met en garde contre une éventuelle deuxième vague de coronavirus


DUBAI (Reuters) – Les hôpitaux devraient se préparer à une éventuelle deuxième vague de coronavirus et prendre des mesures pour empêcher sa propagation, ont déclaré mercredi les autorités sanitaires de la partie du Yémen contrôlée par le gouvernement.

Les tests et les rapports sont limités dans ce pays déchiré par la guerre, mais les cas confirmés ont augmenté au cours des 10 derniers jours, après s’être stabilisés depuis septembre à seulement quelques nouveaux cas par jour.

Onze nouveaux cas ont été signalés mardi et lundi chacun par le comité national d’urgence suprême du gouvernement internationalement reconnu.

Le Yémen est divisé entre le gouvernement temporairement basé dans le sud et le mouvement Houthi qui l’a évincé du pouvoir dans la capitale, Sanaa, dans le nord fin 2014. Une coalition militaire dirigée par l’Arabie saoudite est intervenue début 2015 pour ramener le gouvernement au pouvoir .

Le gouvernement du Yémen a signalé 2 187 infections, dont 620 décès. Les autorités houthies, qui contrôlent la plupart des grands centres urbains, n’ont pas fourni de chiffres depuis le mois de mai, lorsqu’elles ont déclaré qu’il y avait quatre cas et un décès.

Mais ces chiffres officiels sous-estiment largement la propagation du virus, affirment les Nations unies et les agences humanitaires, qui se préparent depuis plusieurs mois à faire face à une éventuelle deuxième vague durant l’hiver.

Le ministère de la Santé a exhorté les hôpitaux et les centres médicaux à prendre des mesures préventives, allant de l’isolement des cas suspects et la notification des cas confirmés, au lancement d’enquêtes épidémiologiques et à l’évaluation des centres d’isolement, des laboratoires et des centres de test PCR, a déclaré le comité suprême sur Twitter.

L’année dernière, les Nations Unies ont averti que le COVID-19 serait une «  catastrophe  » pour le Yémen, qui est au bord de la famine, avec un mauvais approvisionnement en eau et des taux élevés de malnutrition et de maladies telles que le choléra et la dengue.

Le Yémen s’attend à recevoir un premier lot de 2,3 millions de doses de vaccins d’ici mars via l’installation COVAX, dans le cadre de son application pour 14 millions de doses, suffisante pour 23% de la population.

Écrit par Lisa Barrington

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