Le site Internet de «L’Equipe» se rêve en plate-forme de l’actualité et des événements sportifs


Le siège de «L'Equipe» à Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine), en 2017.

L’homologation du plan de sauvegarde de l’emploi lancé au sein de la SAS L’Equipe, prononcée vendredi 21 mai, est arrivée à point nommé pour permettre à la direction du groupe (L’Equipe, Le magazine L’Equipe, France Football, la chaîne L’Equipe, etc.) de tourner la page d’une année de conflit social et d’en commencer une autre. La nouvelle offre numérique présentée mardi 25 mai à la presse et en interne, accessible aux abonnés dès mercredi, constitue une étape d’une importance stratégique comparable au «Passage au format tabloïd en 2015» ou à afficher sur la TNT gratuite, en 2012, de la chaîne L’Equipe, a ainsi assuré Laurent Prud’homme, le directeur général.

Le site Internet devient plate-forme où la part belle est laissée aux contenus audio, vidéo et interactifs, selon une répartition en deux univers: Explorez, pour les contenus originaux, et Live, pour les événements sportifs en direct.

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«On commençait à se sentir à l’étroit» sur la chaîne, a justifié Jérôme Saporito, le directeur du pôle TV, lors d’une visioconférence de presse. L’onglet «Live» sur la plaque-forme permet d’accéder à des retransmissions de compétitions de «35 sports dont 25 olympiques» qui ne trouvaient pas forcément de place sur la chaîne L’Equipe, mais aussi des CV et des replays. «Ce n’était plus possible d’avoir une telle richesse d’événements sportifs à notre disposition et de ne pas pouvoir les exploiter», at-il ajouté, prenant pour exemple le championnat du monde de hockey sur glace actuellement en cours.

Entièrement gratuite pour commencer, cette offre devrait devenir payante au gré des acquisitions de droits, pour que Laurent Prud’homme, entré en fonction début mars, revendique «Une politique très ambitieuse». «On ne s’interdit rien», at-il résumé, en référence à d’éventuelles diffusions de matchs de Ligue 1.

«Formats enrichis»

L’autre pilier de la plaque-forme s’appelle Explore, une marque développée depuis 2013 sur la base de contenus et créations vidéo exclusifs. La «Manière de naviguer et de présenter les contenus» évolue pour rassembler ces documentaires et «Formats enrichis» avec les reportages écrits ainsi que les podcasts, dont les contenus dev continuer «Plus patrimoniaux, plus documentaires», a expliqué Jérôme Cazadieu, le directeur de la rédaction. Des collaborations extérieures et des coproductions pourront s’ajouter aux productions internes.

Fort de 308 000 abonnés (contre 50 000 en 2016), ce nouveau site espère en attirer 450 000 à l’horizon 2025. Trois nouvelles offres d’abonnement, allant de 9,99 euros par mois à 15,99 euros, reposent sur la mise à disposition des articles du quotidien en illimité, à laquelle s’ajoute l’accès à Explorer, au journal en version numérique dès minuit et demi ou encore aux magazines du groupe, selon la formule choisie.

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Alors que le quotidien s’apprête à fêter ses 75 ans, il a essuyé début janvier une grève de quatorze jours contre un plan de départs volontaires qui se soldera par «35 départs dont 17 à France Football » (qui passe de format hebdomadaire à mensuel le 12 juin) et «Une douzaine de créations de postes», un assuré Laurent Prud’homme. Des chiffres qui concernent la SAS L’Equipe, s’ajoutent cinq départs au sein du supplément gratuit Sport et style, abandonné, et des pigistes. Alors que les élus au CSE s’apprêtent à engager un recours contre ce plan au tribunal et s’inquiètent des moyens humains affectés à cette plate-forme, les volontaires au départ et les salariés désireux de postuler à de nouvelles fonctions ont un mois pour se faire connaître.

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