Le Real Madrid n’est que la Liga en huitièmes de finale de la Ligue des champions alors que d’autres s’effondrent

La majeure partie de l’Espagne éteindra la télévision à midi, heure d’Europe centrale, lundi.

Hormis le Real Madrid, le tirage au sort des huitièmes de finale de la Ligue des champions n’implique pas Barcelone et Séville ; et l’Atletico Madrid n’a même pas besoin de se rallumer pour le tirage au sort de la Ligue Europa.

Le statisticien de la radio espagnole Cope, Pedro Martin, a fait le calcul le matin après la dernière nuit de la triste phase de groupes – dans les 24 matchs disputés impliquant des équipes espagnoles, il y avait eu huit victoires, six nuls et 10 défaites.

Jamais depuis le tournoi de 2004 les équipes espagnoles n’avaient enregistré plus de défaites que de victoires.

Trois équipes anglaises ont dominé leur groupe alors qu’une seule équipe espagnole l’a réussi et l’accent a été mis sur les énormes différences entre la Premier League et le football espagnol.

Mais la domination du football anglais n’explique pas pourquoi l’Atletico Madrid est arrivé dernier d’un groupe comprenant le Club Bruges, le Bayer Leverkusen et Porto.

Il ne s’agit pas seulement du rattrapage financier que LaLiga tente de jouer sur le football anglais – il s’agit également de la fin d’une époque à Séville et à l’Atletico ; et ce n’est toujours pas le début d’un nouveau à Barcelone.

Les finances jouent un rôle. Aston Villa a terminé 14e de la Premier League la saison dernière et a toujours pu signer le meilleur défenseur de Séville, Diego Carlos, puis l’entraîneur de Villarreal, Unai Emery.

L’équipe qui termine en bas de la Premier League gagne généralement près de 100 millions d’euros (87 millions de livres sterling) en argent télévisé. C’est plus que tous les clubs de LaLiga, à l’exception des deux grands et de l’Atletico Madrid.

Villarreal et Séville gagnent environ 70 millions d’euros (61 millions de livres sterling), soit environ 50 millions d’euros (43,6 millions de livres sterling) de moins qu’Aston Villa.

LaLiga a fait de grands progrès ces dernières années pour combler l’écart entre l’équipe qui termine en tête en Espagne et l’équipe qui termine en bas – l’argent est mieux réparti que jamais auparavant – mais en réduisant l’écart entre ce que fait le football espagnol et ce que fait le football anglais. fait est beaucoup plus difficile.

Il y a 48 millions d’habitants en Espagne et près de 68 millions au Royaume-Uni. C’est un avantage de 20 millions qui se traduit par de meilleurs chiffres à la carte.

Le trou dans la théorie selon laquelle tout est une question d’argent est que les clubs espagnols ont remporté plus de trophées européens au cours des deux dernières décennies que toute autre nation, malgré ce déficit économique. Alors qu’est-ce qui ne va pas maintenant?

C’est la fin d’une époque à la fois à Séville et à l’Atletico Madrid, le plus dramatiquement à ce dernier.

Diego Simeone a un contrat jusqu’en 2024 et à 20 millions d’euros (17,4 millions de livres sterling) nets par saison, il ne voudra pas plus s’en éloigner que le club ne peut se permettre de l’annuler. Mais la relation entre le conseil d’administration et le gestionnaire n’a jamais été aussi tendue.

Après la débâcle de la défaite face à Porto, Simeone a voulu porter toute son attention sur la campagne de championnat et s’assurer que son préparateur physique Oscar Ortega reste au club en novembre et décembre pour travailler avec les joueurs.

Mais, comme l’a rapporté mercredi la radio espagnole Cadena Ser, sachant que c’était le désir de son entraîneur, l’Atletico a donné cette semaine à Ortega l’autorisation d’aller au Qatar pour travailler avec l’Uruguay.

Les supporters les plus virulents derrière le but ont cessé de chanter son nom ; sa relation avec la signature du record du club, Joao Felix, s’est détériorée au fil des ans au lieu de s’améliorer; et il se sent lésé par l’échec du club à faire venir un défenseur central de premier ordre.

L’Argentin veut rester et se battre – traquer le Real Madrid, qui compte actuellement neuf points d’avance, et remporter la Copa del Rey.

Mais pour les transformer en une force européenne, soit le club soutient Simeone, et cela pourrait signifier trouver une nouvelle maison pour Felix, soit ils prennent une nouvelle direction avec un nouvel entraîneur.

Séville a déjà un nouvel entraîneur mais Jorge Sampaoli trébuche sur les mêmes rochers sur la route qui ont fait trébucher Julen Lopetegui.

La magie de Monchi a, pour le moment, cessé de fonctionner. Ses signatures estivales n’ont pas été à la hauteur et sans argent pour sortir et acheter le meilleur, il va avoir besoin de temps.

Ils sont actuellement dans les trois derniers de la Liga et ils ne seront certainement pas en Ligue des champions la saison prochaine.

Barcelone est à un autre point de la courbe de retour. Ils ont reconstruit cet été mais ont découvert à leurs dépens qu’il ne suffisait pas de jeter 150 millions d’euros (131 millions de livres sterling) sur une équipe brisée, en particulier lorsque le match nul vous oppose au Bayern Munich et à l’Inter Milan.

La saison prochaine, ils devraient être plus forts avec Ansu Fati, Gavi, Pedri, Jules Kounde et Alejandro Balde tous un an de plus.

Mais comme cela a été prouvé cette saison, c’est un énorme saut de ne pas sortir du groupe pour atteindre les dernières étapes du tournoi.

Les optimistes en Espagne pensent toujours que les discussions sur la disparition de ses clubs peuvent être réduites au silence à la fin de la saison si le Real Madrid remporte la Ligue des champions et que Barcelone ou la Real Sociedad ou le Betis remportent la Ligue Europa, l’un de ces deux derniers aidant alors à pousser la Liga. Poussée en Ligue des champions la saison prochaine.

Ce n’est pas un scénario impensable – mais pour l’instant, seuls ceux qui soutiennent le Real Madrid de Carlo Ancelotti seront à l’écoute lundi pour le remaniement des huitièmes de finale.