Le monde de l’impôt sur les sociétés change et l’Irlande est à l’honneur


Le monde de l’impôt sur les sociétés évolue et l’Irlande doit l’accepter. C’était un message clé du Français Pascal Saint-Amans, qui dirige le département fiscal de l’OCDE, lors d’un entretien avec l’Irish Times.

En tant qu’homme au centre de la réforme fiscale de l’OCDE, personne n’est mieux qualifié pour voir où cela va. Et Saint-Amans est convaincu que les derniers signaux de Washington – l’administration Biden présente ses propres plans – et que la réponse d’autres capitales ouvre la voie à un accord.

Saint-Amans gère désormais un processus qui sera influencé par les modifications de la législation nationale américaine, susceptibles d’être adoptées d’ici l’été. Il a indiqué que les réunions du G20 en juillet et octobre seraient essentielles, ce qui suggère que l’accord final pourrait se prolonger au-delà de la date limite d’été suggérée précédemment. Cela pourrait permettre un accord international sur un taux d’imposition minimum global à un niveau similaire au taux que les États-Unis fixent pour les bénéfices de leurs entreprises à l’étranger – le taux dit GILTI.

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L’administration américaine a proposé un taux de GILTI de 21 pour cent, bien que l’on s’attende à ce qu’un accord au Congrès puisse être atteint dans la fourchette de 15 à 18 pour cent. Fait intéressant, Saint-Amans a noté que la fiscalité des entreprises américaines ici est essentiellement une question bilatérale entre l’Irlande et l’Amérique.

Ce que l’Irlande fait avec son taux de 12,5 pour cent sera encadré par ce que le Congrès décidera, mais aussi par le minimum mondial convenu par l’OCDE. Est-il possible que l’Irlande cherche à parvenir à un accord avec Washington sur la manière dont tout cela fonctionnerait? Une danse délicate attend le ministre des Finances Paschal Donohoe alors que les propositions passent par le Congrès et que le processus de l’OCDE touche à sa fin.

L’Irlande est à l’honneur. La plupart des bénéfices réalisés par les sociétés américaines basées ici ont été acheminés via des filiales irlandaises, en utilisant une variété de structures fiscales basées sur l’interaction entre les lois irlandaise et américaine. Le gouvernement se réjouira du point de vue de Saint-Amans selon lequel l’Irlande n’est pas un paradis fiscal, mais il se rendra également compte qu’il nous considérera comme un acteur essentiel lorsque les pourparlers atteindront un stade critique.

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