« Le magnifique bonus » de Gravelines-Dunkerque, vainqueur autoritaire à Bourg
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On le connaissait capable de chambrer des milliers de personnes, de quitter une salle adverse à grands coups de révérences et de baisers vers le public. À vrai dire, il se nourrit de cela. Mais même dans un huis-clos, Briante Weber est un spectacle à lui tout seul. «Quand je ne l’entends pas, je m’inquiète», sourit Serge Crevecoeur. Quand il ne chambre pas le banc burgien en mimant des jumelles après un tir primé, l’exubérant meneur de Gravelines a un mot pour tout le monde. «Coach, vos joueurs parlent trop», s’est ainsi agacé Alen Omic, pourtant pas le moins expressif, auprès du coach belge, visant implicitement l’homme aux 42 apparitions en NBA. Et surtout, outre le fait de susciter le courroux de ses adversaires, Briante Weber est un sacré bon joueur de basket. De la race de ceux à même de régner sur un match sans adresse (6/16, mais aussi 18 points, 6 rebonds et 3 passes décisives). Le natif de Chesapeake défend, donne le rythme, trouve les espaces, exige les siens. Bref, il s’occupe de tout.
Pour Bourg, «sûrement le pire match de la saison»
Et pourtant, diminué par l’absence d’Erik McCree (espéré mardi prochain contre Dijon), le BCM Gravelines-Dunkerque avait de quoi craindre un déplacement difficile en Bresse. Pour la première fois de la saison, outre Thibault Daval-Braquet, la JL Bourg se présentait au complet, prête à préserver son invincibilité à domicile. On a vite compris que ce ne serait pas le cas. Une passe ratée de Danilo Andjusic, complètement hors-sujet pour son retour (1/7 à 3 points, 4 d’évaluation en 17 minutes), dès la première action de la rencontre a mis la jeu dans le ton de sa soirée. Une soirée vouée à l’échec, faite d’approximations et de maladresses, sans aucune alternance offensive, si ce n’est les longs segments d’Alen Omic sous le cercle (11 points à 5/9). En première période, les Burgiens ont raté 14 tirs primés d’affilée. Toujours en vie à la mi-temps (34-43, mi-temps), les hommes de Savo Vucevic ont explosé dès le retour des vestiaires (42-69, 28e minute). Sans trop d’explications, si ce n’est une incapacité totale à trouver la cible longue distance, malgré un acharnement forçant presque l’admiration (6/36). «Je n’ai pas reconnu mon équipe ce soir, il n’y a pas eu de match», soupirait le technicien monténégrin. «On a tout fait à l’envers, c’est difficile à expliquer. C’est sûrement notre pire rencontre de la saison. »
Nikolic et Weber, «l’eau et le feu»
A contrario, si l’on excepte ses 19 balles perdues (c’est dire la marge du BCM ce soir …), les Nordistes ont joué juste et ont presque réalisé le match parfait (84-67). «Je suis très fier du groupe», savourait Romuald Morency, magnifique facteur X (17 points à 7/8), à l’image de son surprenant début de saison. «On notre augmente le niveau depuis plusieurs semaines et ce soir, c’est la récompense. »Par rapport au début de saison, le BCM découvre qu’il est plus facile de jouer au panier avec deux meneurs de haut niveau et, aux côtés de Briante Weber, l’intelligence de jeu d’Aleksej Nikolic a illuminé Ékinox. Auteur de 21 points à 6/11, 5 rebonds, 6 passes décisives, 8 fautes provoquées (et 1 seule balle perdue), le maestro slovène s’avère être l’un des meilleurs coups de recrutement de la valse des signatures de fin février , le parfait complément de Weber. «L’eau et le feu», comme aime les appeler Serge Crevecoeur. «C’est super d’évoluer avec des gars comme ça, ils nous facilitent énormément le jeu dans la sérénité, la compréhension, le leadership ou l’expérience», apprécie Morency.
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(photo: Jacques Cormarèche)
Mais puisqu’on ne gagne pas des matchs avec deux meneurs et un pivot dominant (16 points à 7/9 et 6 rebonds pour Gavin Ware), même si c’est déjà un bon début, le BCM a pu s’appuyer sur une défense remarquable, notamment au poste bas (1 seul tir intérieur recherché par Zachery Peacock, tenu à 7 points à 1/3, par exemple) et sur les drives de la JL. «Notre exécution défensive a été la clé du match», souligne Crevecoeur, tout à sa joie de s’offrir un gros coup dans l’Ain. «Il y a beaucoup de fierté ce soir. Ce n’était pas un déplacement qu’on avait coché et c’est un magnifique bonus. »Cela valait bien des cris ininterrompus de Briante Weber après le buzzer final, peu traduisibles, ou alors en version (très) édulcorée:« Allez, on se casse d’ici, n’essayez pas de jouer avec nous! »Comprenez qu’il était content, et tous les Gravelinois avec.
À Bourg-en-Bresse,
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