«Le développement du sport sera l’une des réponses à la crise de la covid-19»


C’est un chiffre qui en dit long sur le travail qu’il reste à faire, en France, pour faire du sport l’un «des facteurs d’épanouissement et de transformation de notre société au même titre que la culture», dixit Belkhir Belhaddad. 42% des Français déclarent ne jamais faire de sport et le cocktail explosif sédentarité-obésité-maladies chroniques semble progresser au fil des années. Comment y remédier et infléchir cette tendance inquiétante en matière de santé publique? «Par le développement de la pratique sportive», répond le député mosellan, qui a officié pendant 13 ans à Metz, en qualité d’adjoint aux sports. Inlassable promoteur du sport-santé – prescrire de l’activité physique en thérapie plutôt que des médicaments -, il espère que la proposition de loi qu’il porte avec d’autres collègues de la majorité LREM (Céline Calvez, Pierre-Alain Raphan et Cédric Roussel, notamment), y contribuera également.

Faciliter l’accès aux équipements sportifs

Initialement porté par le gouvernement et la ministre des Sports d’alors, Laura Flessel, en 2017, ce projet de loi «sports et société» avait été relégué au second rang des priorités gouvernementales jusqu’à ce que les députés de la majorité s ‘ en emparent, en cette fin de mandature, pour la faire aboutir. D’aucuns jugent ses ambitions beaucoup trop timides pour répondre aux enjeux du moment, le monde sportif étant très durement touché par la crise sanitaire, mais ses porte-parole, à commencer par Belkhir Belhaddad, jugent a contrario que cette proposition de loi apportera des réponses concrètes à plusieurs problématiques essentielles du milieu sportif. «L’un des articles du texte (qui en compte onze) vise à lutter contre la sédentarité en facilitant l’accès aux équipements sportifs scolaires, notamment pour simplifier et développer la pratique libre les week-ends», détaille Belkhir Belhaddad.

Moins perceptible du grand public, le texte vise également à «améliorer» la gouvernance du sport par la mise en place d’une parité intégrale dans les instances et la limitation à trois mandats pour les président (e) s de fédérations sportives. Un début de réponse aux violences sexuelles dans le sport est également apporté par le biais d’un article garantissant «l’honorabilité des acteurs du sport». Il n’est pas encore question de demander un extrait de casier judiciaire pour tous les encadrants d’associations sportives mais certains parlementaires pourraient justement être tentés, par le biais d’amendements, de renforcer ce dispositif et donc les indispensables garde-fous pour prévenir , au mieux, les violences sexuelles dans le sport.

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