Le débat sur la langue française au Canada se poursuit


Le Canada a deux langues officielles – l’anglais et le français. Mais les événements récents au Canada ont provoqué un nouveau débat sur la question de savoir si les francophones sont victimes de discrimination.

La plus grande compagnie de chemin de fer du Canada, le CN, est basée à Montréal. La ville se trouve dans la province de Québec, où 95 % de la population parle français. Cependant, aucun des candidats récemment nommés par le CN à son conseil d’administration n’est de langue maternelle française. Après la colère du public, la société a déclaré qu’elle prévoyait de rechercher un membre francophone du conseil d’administration dans les mois à venir.

La question de savoir si les chefs d’entreprise canadiens devraient être bilingue en français et en anglais a commencé à attirer l’attention en novembre dernier. L’attention est venue après les commentaires du président d’Air Canada, Michael Rousseau. Rousseau dit qu’il n’a pas eu le temps d’apprendre le français. Le chef de la compagnie aérienne s’est par la suite publiquement excusé pour ce qu’il avait dit.

La loi canadienne oblige les entreprises d’État comme le CN et Air Canada à fournir des services en anglais et en français. Il en va de même pour des endroits comme les aéroports et les ministères.

Le premier ministre canadien Justin Trudeau est bilingue. Il a dit cette semaine qu’il était préoccupé par le manque de francophones au conseil d’administration du CN.

« Les Canadiens francophones de partout au pays devraient se voir reflété dans notre grand pays établissements», a déclaré Trudeau.

DOSSIER - Le Premier ministre canadien Justin Trudeau prend la parole lors d'une conférence de presse à Ottawa, Canada, le 12 janvier 2022. (Photo de Dave Chan / AFP)

DOSSIER – Le Premier ministre canadien Justin Trudeau prend la parole lors d’une conférence de presse à Ottawa, Canada, le 12 janvier 2022. (Photo de Dave Chan / AFP)

Des 37 millions d’habitants du Canada, seulement 8 millions parlent français. La constitution canadienne de 1982 a officiellement protégé la langue française comme langue officielle. Mais les événements récents ont rappelé aux gens la lutte continue pour soutenir la langue.

Une récente étude d’opinion publique a révélé que plus de 90 % des Canadiens appuient le bilinguisme comme faisant partie de la culture canadienne. Cependant, seulement 20 % de la population peut parler à la fois le français et l’anglais.

Stéphane Beaulac est professeur de droit et codirecteur de l’Observatoire national de la Linguistique Droits. Il a dit que, par le passé, appuyer l’usage du français signifiait être en faveur de la séparation du Québec du Canada. Le Québec est une province canadienne majoritairement francophone.

« Les choses ont changé aujourd’hui », a déclaré Beaulac, « donc les gens sont plus audacieux pour défi la domination d’anglais.

Certains Canadiens ont critiqué la décision de Trudeau l’an dernier de ne pas choisir un francophone comme gouverneur général du Canada. Le poste sert de représentant officiel de la reine Elizabeth II dans le pays. Au lieu de cela, Trudeau a nommé un Indigène canadienne, Mary Simon, au poste. Elle est originaire du Nunavik dans le nord du Québec. Elle parle anglais et un Inuits langue, mais pas le français.

DOSSIER – Mary Simon assiste à une conférence de presse où elle est annoncée comme la prochaine gouverneure générale du Canada à Gatineau, Québec, Canada, le 6 juillet 2021. (REUTERS)

DOSSIER – Mary Simon assiste à une conférence de presse où elle est annoncée comme la prochaine gouverneure générale du Canada à Gatineau, Québec, Canada, le 6 juillet 2021. (REUTERS)

Ce bureau du premier ministre a aussi récemment fait l’objet de critiques de la part du commissaire aux langues officielles du Canada. La critique est venue parce que le bureau du premier ministre n’a pas le français Les sous-titres dans toutes les vidéos sur leur page de médias sociaux.

Stéphanie Chouinard est professeure de sciences politiques au Collège militaire royal du Canada. Elle a dit : « Chacun doit pouvoir être servi dans son préféré langue puisque peu de Canadiens sont vraiment bilingues.

Je suis Jill Robbins.

L’Agence France-Presse a rapporté cette histoire. Faith Pirlo l’a adapté pour VOA Learning English.

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Mots dans cette histoire

bilingue adj. capable de parler et de comprendre deux langues

refléter v. montrer ou faire connaître (quelque chose)

établissements – n.m. une organisation établie

linguistique adj. de ou se rapportant à la langue

audacieux – adj. courageux ou brave

défi n. une tâche ou un problème difficile ; quelque chose de difficile à faire

domination n. puissance et contrôle complets

Indigène – adj. produit, vivant ou existant dans un certain lieu ou environnement

Inuits n. un groupe autochtone de personnes vivant près de l’Arctique au Canada, en Alaska et au Groenland.

Les sous-titres n. mots qui apparaissent à l’écran pendant un film, une vidéo ou une émission de télévision et qui sont des traductions de ce que disent les acteurs

préféré – adj. comme quelqu’un ou quelque chose plus que quelqu’un ou quelque chose d’autre

Que pensez-vous de l’utilisation de la langue française dans le gouvernement canadien et les entreprises? Écrivez-nous dans la section commentaires.

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