Le chef de l’ONU appelle à la protection des civils alors que la violence augmente au Darfour occidental au Soudan |


Selon les médias, au moins 83 personnes, dont des femmes et des enfants, ont été tuées et plus de 160 blessées lors d’affrontements intercommunautaires ce week-end. Plusieurs maisons auraient également été détruites et environ 50 000 personnes auraient été déplacées.

Dans un communiqué publié dimanche par son porte-parole, le Secrétaire général António Guterres a appelé les autorités soudanaises à «déployer tous leurs efforts pour désamorcer la situation».

Il les a également appelés à «mettre fin aux combats, rétablir l’ordre public et assurer la protection des civils, conformément au plan national de protection civile du gouvernement».

M. Guterres a également exprimé ses condoléances aux familles endeuillées et a souhaité un prompt rétablissement aux blessés.

La violence s’est produite environ deux semaines après que la mission hybride de maintien de la paix Union africaine-Nations Unies dans la région (MINUAD) a mis fin à ses opérations à la fin de 2020. La MINUAD est en train de se retirer et le processus devrait s’achever d’ici la fin juin 2021.

Des millions ont besoin d’assistance

La vaste région du Darfour, à peu près la taille de l’Espagne, est en proie à des conflits et à des tensions intercommunautaires depuis des années. Des millions de personnes ont été déplacées par la violence, dont beaucoup ont fui vers le Tchad voisin.

Selon le Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA), près de cinq millions de personnes y ont reçu une aide humanitaire entre janvier et septembre 2020. Le Darfour est également l’une des régions les plus pauvres du Soudan, avec des taux de pauvreté atteignant 67% dans le centre Darfour. Plusieurs établissements de santé ont également été fermés faute de fonds et de personnel.

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