Le chanteur R. Kelly reconnu coupable de tous les chefs d’accusation dans un procès pour abus sexuels
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New-York (AFP)
R. Kelly a été reconnu coupable lundi d’avoir dirigé un réseau de crimes sexuels qui durait depuis des décennies, un jury new-yorkais déclarant la chanteuse superstar coupable des neuf chefs d’accusation, y compris le plus grave du racket.
Après six semaines de témoignages troublants, le jury a délibéré neuf heures seulement avant de déclarer la célébrité incarcérée de 54 ans coupable d’avoir systématiquement recruté des femmes et des adolescents à des fins sexuelles, avant de les toiletter et de les maltraiter brutalement.
Vêtue d’une cravate bleu clair, d’un costume bleu marine à fines rayures et d’un masque blanc, Kelly était assise en grande partie immobile, la tête baissée et fermant périodiquement les yeux derrière des lunettes à monture noire.
Il risque la prison à vie. Sa condamnation est prévue pour le 4 mai.
Pour condamner Kelly de l’accusation la plus grave de racket, les jurés ont dû le déclarer coupable d’au moins deux des 14 « actes sous-jacents » – les crimes essentiels au schéma plus large d’actes répréhensibles illégaux.
Les témoignages sinistres destinés à prouver ces actes comprenaient des accusations de viol, de drogue, d’emprisonnement et de pornographie juvénile.
Le jury de cinq femmes et sept hommes a conclu que tous les actes sauf deux avaient été prouvés.
Kelly a également été reconnu coupable des huit chefs d’accusation de violation de la loi Mann, une loi contre le trafic sexuel.
« Nous sommes déçus du verdict », a déclaré l’avocat de Kelly, Deveraux Cannick, aux journalistes à l’extérieur de la salle d’audience.
Il a dit qu’ils « envisageraient » un appel.
Kelly fait toujours l’objet de poursuites dans trois autres juridictions, dont le tribunal fédéral de l’Illinois.
L’une des stars les plus brillantes des années 90 dont les tubes comprenaient « I Believe I Can Fly », Kelly en disgrâce a longtemps été traînée par des allégations d’abus, mais les a évitées pendant des décennies.
© 2021 AFP