Le caractère spéculatif de MGI Digital et le nouveau partenariat de distribution font oublier les résultats


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Le spécialiste des systèmes d’impression professionnels profite de l’annonce de ses résultats du premier semestre, sans surprise dégradés, pour annoncer un partenariat prometteur.

Depuis la séance faste du 1euh octobre, qui l’a vu bondir de 23,2%, le titre MGI Digital Graphic alterne séances de hausse et séances de baisse et se traite, le 15 du mois, à 46,80 euros. Soit 28% en deçà du prix offert par son actionnaire de référence, le japonais Konica Minolta, pour monter à 42,3% du capital du spécialiste des systèmes d’impression professionnels. Le caractère spéculatif du dossier demeure et l’emporte sur les résultats. Sans surprise, les comptes du premier semestre, tout juste dévoilés, portent les traces de la crise. Le chiffre d’affaires s’est contracté de près de moitié (-46,5%), à 17,4 millions d’euros, pénalisé tant par la France (-61%) que par l’international (-45,4 %).

Dans ce contexte de crise, le groupe a pris toute une série de mesures afin de limiter l’impact de la baisse de l’activité sur les bénéfices. Trois sites industriels situés en France ont temporairement fermé leurs portes et leurs salariés ont été mis au chômage partiel. La direction a stoppé les déplacements professionnels et reporté des salons. L’usine allemande de Kora Packmat, elle, a continué de fonctionner normalement pendant la période de confinement et n’a pas connu de problème d’approvisionnement.

Partenariat avec Xeiko

A fin juin, la marge brute ressort à 12,1 millions d’euros, représentant 69,7% du chiffre d’affaires, contre 65,2% à la même période de l’an dernier. Certes, la marge d’exploitation se contracte de 12 points, mais elle reste à deux chiffres (18%). Côté bilan, la situation financière reste saine: le groupe, qui a obtenu un prêt garanti par l’Etat de 10 millions d’euros, disposait d’une trésorerie nette de 16 millions d’euros (dont 42 millions de disponibilités) à la fin du mois de juin. « MGI Digital Technology reste ainsi parfaitement armé pour traverser la crise et renouer rapidement avec sa trajectoire de performance historique, une fois le retour à une situation normale », Estime la direction.

Le groupe profite de l’occasion pour dévoiler un partenariat de distribution avec Xeikon, filiale du groupe Flint spécialisée dans les équipements d’impression numérique pour l’industrie de l’étiquette. L’accord, qui porte sur l’intégration de la vernisseuse JetVarnish 3D W, est similaire à celui passé avec Konica Minolta et ne devrait donc pas peser sur les marges. « Bénéficiant d’un parc installé de 700 industriels, le potentiel de croissance est consécutif pour MGI, souligne l’analyste du cabinet Portzamparc. Une pièce de 400.000 euros, une part de marché de 5% vise au groupe de générer un chiffre d’affaires supplémentaire de 14 millions d’euros, contre près de 70 millions d’euros en 2019. »

Visibilité brouillée

Pour la suite, le groupe ne livre aucune prévision chiffrée, mais note que le second semestre restera pénalisé par la crise sanitaire et son lot de restrictions de déplacements. « Le second semestre devrait être plus difficile qu’anticipé », Estime Portzamparc, qui revoit à la baisse sa prévision de chiffre d’affaires à 19 millions d’euros sur la séquence, contre 28 millions d’avant, et ajuste de 34% son estimation de bénéfice net par action. « Le groupe reste fortement impacté par la crise sanitaire, mais conserve ses atouts, une technologie de pointe sur son marché, un réseau de distribution élargi, des perspectives de croissance à deux chiffres, un levier sur le cash, un bilan extrêmement sain et, cerise sur le gâteau, un prix de contrôle total de son actionnaire de référence à des niveaux qui devraient au minimum égaler les 60 euros par action », L’analyste.

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