Le basketball pour faire tomber les barrières


L’Allemande Paulina Fritz est une jeune leader du CIO et une citoyenne du monde. Avec le soutien de Panasonic, elle met aujourd’hui en œuvre son projet d’académie de basketball (Académie de basket), dont le mais est non seulement de rapprocher les différentes cultures à travers ce sport et l’éducation, mais aussi de faire tomber les barrières en militant pour l’égalité des sexes à travers la mixité dans le jeu. Depuis le Japon où elle se trouve actuellement, son idée progresse…
Comment avez-vous commencé la pratique du basketball et qu’avez-vous appris grâce au sport?

Je suis Allemande, et dans ma ville natale de Hagen, le basketball était extrêmement populaire. Par chance, il y avait aussi un club de basket exclusivement féminin, ce qui a facilité mes débuts à l’âge de 6 ans. J’ai continué à jouer durant toute ma jeunesse, ce sport étant devenu ma plus grande passion. Au début, c’était juste pour m’amuser, mais notre équipe est devenue de plus en plus performante au fil des années.

Le sport m’a donné un environnement social. Avec le panier, vous avez toujours votre équipe avec vous. Vous passez beaucoup de temps ensemble, sur et en dehors du terrain, et mes coéquipières sont devenues des amies proches. Et bien sûr, le sport m’a permis d’acquérir des valeurs importantes. J’ai appris énormément sur moi-même, sur le travail d’équipe, l’empathie, mais aussi la ponctualité, la discipline et le fait de s’impliquer dans quelque chose.

Comment avez-vous rejoint le programme des jeunes leaders du CIO?

J’ai d’abord rejoint le programme des jeunes artisans du changement lors des JOJ de Buenos Aires en 2018, où je coordonneais les activités culturelles et éducatives des jeunes athlètes de mon CNO. Ce fut une merveilleuse expérience, cela m’a permis d’entrer en contact avec des gens du monde entier. Discuter avec eux fut une grande source d’inspiration et cela m’a fait réfléchir à ce que l’on pouvait faire d’autre à travers le sport. Cela m’a poussé à poser ma candidature pour le programme des jeunes leaders du CIO et à développer ma propre initiative basée sur le sport. J’ai proposé mon projet et j’ai eu la chance d’être choisie.

Comment vous est venue cette idée de créer votre Académie de basket ?

Le basketball a été ma plus grande passion durant mon enfance et mon adolescence. Après le lycée, je me suis beaucoup intéressé aux cultures et aux langues étrangères. J’ai donc décidé de partir au Guatemala pour apprendre l’espagnol et acquérir une expérience internationale. Même si je ne jouais pas, j’ai mis en place une activité de panier hebdomadaire pour les élèves de la région et je suis rendu compte que cette activité me permettait d’entrer en contact avec eux et de faire tomber les barrières. C’est comme cela qu’est né mon désir de rapprocher les cultures grâce au basketball, d’où l’idée initiale de mon projet de jeune leader du CIO, la Académie de basket. Je voulais créer une plateforme mondiale où chacun aurait la possibilité d’entrer en contact avec les autres, de communiquer sur le panier et à travers le panier, d’apprendre des langues étrangères et de se familiariser avec des sujets d’intérêt mondial.

Quels sont les objectifs de votre projet?

L’idée générale est de créer des citoyens du monde à travers le panier, la culture et l’éducation. J’ai décidé de nouer un partenariat avec une organisation sénégalaise, le projet LA GRAINE, dans le pays où avoir lieu les prochains JOJ d’été en 2026. Je voulais utiliser cette plateforme comme source d’engagement et d’inspiration.

Mon ami et jeune leader sénégalais, Babacar, m’a aidé à entrer en contact avec les responsables de l’organisation et j’ai pu organiser un stage chez eux. Durant cette période, nous avons proposé, dans le cadre de leur programme, des activités en lien avec l’éducation olympique et nous avons organisé une Journée olympique de la jeunesse pour 20 jeunes gens et 20 jeunes filles membres du projet SEED. Au programme de cet événement, une présentation du Mouvement olympique et des JOJ, avec un tournoi de basket 3×3 par des équipes mixtes et un atelier d’affiches pour réfléchir aux valeurs olympiques. Après une discussion finale, nous avons remis des médailles aux équipes qui avaient adhéré à ces valeurs de la façon la plus convaincante.

Académie de basket
Dans le cadre de votre participation au programme des jeunes leaders du CIO, vous avez fait un stage chez Panasonic?

Oui, je devais faire un stage dans le cadre de mon master en sport et études olympiques. À ce moment-là, tout était compliqué en raison de la pandémie de COVID-19. J’ai tout de suite pensé à Panasonic comme entreprise où faire mon stage, car je connais son engagement de longue date en tant que partenaire du CIO et son soutien au programme des jeunes leaders. J’ai donc contacté l’entreprise et j’ai eu la chance qu’elle accepte ma demande. Je pense que c’était une belle opportunité pour les deux soirées. J’ai pu apprendre et découvrir énormément de choses, non seulement sur les activités de marketing olympique et paralympique, mais aussi sur la citoyenneté et la culture d’entreprise. Et Panasonic a franchi une étape en intensifiant son soutien aux jeunes leaders, ce qui montre son engagement en faveur du développement de la jeunesse.

De quoi êtes-vous la plus fière, et quel a été le plus grand impact de votre projet?

À travers le projet SEED, j’ai pu me faire une idée de ce que je veux accomplir à l’avenir. Durant la Journée olympique de la jeunesse de la Académie de basket, ce qui m’a le plus touché a été de voir à quel point les participants avaient aimé jouer en équipes mixtes. Ils n’avaient jamais joué au panier 3×3, pas plus qu’en formation mixte auparavant. Leurs réactions ont clairement indiqué qu’ils avaient beaucoup aimé cette expérience. Cela prouve également à quel point il est utile de proposer des activités mixtes en basketball car cela permet de faire tomber certaines des barrières qui existent encore.


Apprenez à connaître la basketacademy. Paulina a développé l’idée et le concept de basketacademy au cours de son parcours @iocyoungleaders …

Publié par Basketacademy le jeudi 16 avril 2020

Comment développer-vous vos activités dans le contexte de la crise sanitaire mondiale?

À cause de la COVID-19, je n’ai pas eu la chance de développer mon projet en Allemagne puisque j’ai dû rester au Japon. Par chance, la Journée olympique de la jeunesse au Sénégal a pu avoir lieu, juste avant le début de la pandémie là-bas. Par conséquent, je n’ai pas été trop affectée et j’ai pu poursuivre mes objectifs. J’ai aussi pu faire mon stage chez Panasonic malgré la situation. L’entreprise a fait en sorte que je puisse découvrir le plus de domaines possibles.

Quels sont vos espoirs et vos rêves pour demain?

Je souhaite continuer à développer mon idée afin de mettre en place la plateforme Académie de basket pour l’apprentissage et l’échange. Lorsque je retournerai en Allemagne, j’aimerais commencer à travailler avec des clubs et des fédérations afin de voir comment associer le basketball et l’éducation pour donner naissance à un programme d’éducation basé sur le jeu. Dans le même temps, je souhaiterais créer une plateforme en ligne afin de permettre à des jeunes de différents pays d’échanger des idées et de parler de leurs aspirations. Je veux les aider à utiliser leur passion pour le basketball afin qu’ils trouvent leurs propres objectifs et leur propre voie.

Académie de basket
Puisque mars est le mois de la Journée internationale des femmes, et de la parution de votre article, pouvez-vous nous dire ce que représente l’égalité des sexes pour vous et commenter votre projet de Académie de basket une promotion?

L’égalité des sexes est une question importante qui a été intégrée dans le projet de Académie de basket dès sa conception. Lors de la Journée olympique de la jeunesse, nous avons décidé d’organiser ce tournoi de basket 3×3 par équipes mixtes. Même si ce format n’est pas le format officiel, nous avons pensé que c’était une expérience enrichissante pour les élèves-athlètes ainsi que l’occasion de mettre en pratique et d’illustrer les valeurs olympiques que nous leur avons enseignées. Notre enquête effectuée après l’événement a confirmé qu’ils avaient considéré le fait de jouer pour la première fois en équipes mixtes comme l’une de leurs meilleures expériences. Pour la suite du projet, la priorité sera de résoudre les problèmes rencontrés par les femmes et les filles en basket, et j’espère que la Académie de basket pourra contribuer de manière significative à l’amélioration de l’égalité des sexes à l’avenir.



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