L’Allemagne prête à interdire les voitures à essence mais veut garder les moteurs ICE : ce que cela signifie


L’Allemagne veut continuer à utiliser des moteurs à combustion interne au-delà de 2035 à condition qu’ils puissent fonctionner avec des carburants synthétiques.

Par Bureau automatique HT
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Mis à jour le:
22 févr. 2022, 07:15

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La Commission européenne a proposé l’année dernière une interdiction de la vente de voitures neuves à moteur à combustion interne (ICE) à partir du milieu de la prochaine décennie ou 2035, mais l’allemand s’oppose à la proposition. La nation centrale de l’automobile veut se débarrasser des véhicules à essence mais conserver les moteurs ICE à condition qu’ils puissent fonctionner avec des carburants synthétiques, a déclaré le ministre des Transports du pays, a rapporté l’AFP.

S’exprimant en marge d’une réunion informelle des ministres des transports de l’UE en dehors de Paris, Volker Wissing a déclaré : « Nous voulons autoriser les moteurs à combustion après 2035 uniquement s’ils peuvent être ravitaillés exclusivement par des carburants synthétiques. » Il a ajouté qu’il doit y avoir une solution technique pour s’assurer que les moteurs ICE ne peuvent pas être ravitaillés avec des combustibles fossiles.

La réunion des ministres des transports s’est penchée, entre autres, sur des moyens innovants de décarboner le transport routier. Wissing a ajouté que les carburants synthétiques, qui peuvent être utilisés par les voitures actuelles avec peu ou pas de modifications, pourront réduire considérablement les émissions de carbone en fonction de la manière dont ils sont produits.

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En plus de soutenir l’idée d’utiliser des carburants synthétiques dans les moteurs ICE, Wissing a également soutenu la présidence française de l’UE selon laquelle les véhicules hybrides peuvent également être utiles pour réduire les émissions de carbone. « Aujourd’hui, nous n’avons pas assez de véhicules électriques (VE), nous devons augmenter leur disponibilité. Il vaut donc mieux que les gens utilisent la technologie hybride comme solution intermédiaire », a-t-il ajouté.

Wissing a en outre conseillé au gouvernement de ne pas compter sur une seule technologie. « Nous ne pouvons pas miser uniquement sur la mobilité électrique ou l’hydrogène pour l’avenir. Nous devons rester indépendants de la technologie », a-t-il ajouté.

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Toutes ces discussions font suite à la dernière réunion des Nations Unies sur le climat l’année dernière, où plus de deux douzaines de pays et de constructeurs automobiles se sont engagés à travailler pour garantir que seuls des véhicules à émission zéro soient vendus d’ici 2040. Cependant, les principaux pays constructeurs automobiles tels que la Chine, les États-Unis, le Japon , la France et l’Allemagne n’ont pas signé. En fait, l’Allemagne a particulièrement critiqué le fait que les carburants synthétiques aient été laissés de côté.

(avec des contributions de l’AFP)

Date de première publication : 22 février 2022, 07h15 IST

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