L’album bootleg de la star du R&B emprisonnée R. Kelly fait surface sur Spotify et Apple Music: médias


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New-York (AFP) – Un album inédit du chanteur de R&B américain en disgrâce R. Kelly, qui purge une peine de 30 ans pour délits sexuels, a été déposé vendredi sur les plateformes Spotify et Apple Music, un enregistrement que la presse musicale a qualifié de contrebande.

La sortie de l’album, intitulé « I Admit It », a été signalée pour la première fois par le site de divertissement de célébrités TMZ. Il comportait 13 titres, dont la chanson titre de 19 minutes, qui avait été publiée sur SoundCloud en 2018 avant que Kelly ne soit reconnue coupable de crimes sexuels contre des adolescentes et de production de pornographie juvénile.

Spotify n’a pas répondu à une demande de commentaire de l’AFP et quelques heures après les premiers signalements de TMZ et du Hollywood Reporter, le disque n’était plus disponible sur aucune des plateformes musicales.

Interrogé par Variety, un représentant de Sony Music, qui détient les droits musicaux de Kelly, a déclaré que l’album avait été brièvement et officieusement rendu public, ce qui, selon Variety, signifiait qu’il s’agissait d’une copie pirate.

Une avocate de Kelly, Jennifer Bonjean, a déclaré à Variety que le chanteur et son entourage n’étaient pas derrière cette sortie et que son client « se fait voler sa propriété intellectuelle ».

Le chanteur, mondialement connu pour son tube « I Believe I Can Fly » et qui a vendu 75 millions de disques, a été reconnu coupable en septembre 2021 par un tribunal de New York d’avoir orchestré un « système » d’exploitation sexuelle des jeunes femmes pendant trois décennies, y compris les adolescentes.

Pour ces crimes sexuels, le tribunal fédéral de Brooklyn l’a condamné à 30 ans de prison.

En septembre dernier, un tribunal de Chicago, dans l’Illinois, l’a reconnu coupable de production de pédopornographie et de détournement de fonds d’un mineur.

Il pourrait encourir une peine de 10 à 90 ans de prison, selon les procureurs fédéraux de l’Illinois.

Les poursuites contre Kelly ont été considérées comme une étape majeure dans le mouvement #MeToo, car la majorité des plaignants dans l’affaire étaient des femmes noires.

Pendant des décennies, la brillante carrière de Kelly avait été entravée par des rumeurs et des soupçons de violence sexuelle. Il avait longtemps réussi à les faire taire avec des accords financiers comportant des clauses de confidentialité.

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