L’Afrique du Sud suspend le déploiement du vaccin J&J après une pause américaine


PHOTO DE FICHIER: un flacon, une seringue et de petites figurines sont visibles devant le drapeau sud-africain affiché sur cette illustration prise le 9 février 2021. REUTERS / Dado Ruvic / Illustration / File Photo

JOHANNESBURG (Reuters) – L’Afrique du Sud a temporairement suspendu le déploiement du vaccin COVID-19 de Johnson & Johnson, a déclaré mardi son ministre de la Santé, après que les agences sanitaires fédérales américaines ont recommandé de suspendre son utilisation en raison de rares cas de caillots sanguins.

La Food and Drug Administration (FDA) des États-Unis a déclaré que la pause devrait être une question de jours. Six femmes de moins de 50 ans ont développé des caillots sanguins rares aux États-Unis parmi plus de 6 millions de personnes ayant reçu le vaccin J&J jusqu’à présent.

«J’ai eu des consultations urgentes avec nos scientifiques, qui ont indiqué que nous ne pouvons pas prendre la décision de la FDA à la légère. Sur la base de leurs conseils, nous avons décidé de suspendre volontairement notre déploiement jusqu’à ce que la relation de cause à effet entre le développement de caillots et le vaccin Johnson & Johnson soit suffisamment interrogée », a déclaré le ministre de la Santé Zweli Mkhize aux journalistes.

Il a dit qu’il n’y avait pas eu de rapports de tels caillots en Afrique du Sud après près de 290 000 vaccinations.

En Afrique du Sud, le vaccin J&J a été administré aux agents de santé dans le cadre d’une étude de recherche qui le teste plus avant sur le terrain. Le gouvernement s’attend à recevoir son premier lot de doses commerciales plus tard ce mois-ci, dans le cadre d’un accord bilatéral avec J&J pour 31 millions de doses.

L’Afrique du Sud est le pays le plus touché du continent africain en termes d’infections à coronavirus et de décès enregistrés. Il a souffert d’une «seconde vague» d’infections sévère, provoquée par une variante virale plus infectieuse appelée 501Y.V2.

Le pays avait initialement prévu de lancer sa campagne de vaccination en février avec le vaccin d’AstraZeneca. Mais il a mis en attente l’utilisation de ce tir après qu’un petit essai local a montré qu’il offrait une protection minimale contre les maladies légères à modérées de la variante 501Y.V2.

Reportage d’Alexander Winning et d’Olivia Kumwenda-Mtambo; Montage par Chris Reese, Alexandra Hudson

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