L’actualité tennis (mais pas que) de la semaine : les enchères de Roger Federer et une baignade à 47 000 euros


Lundi 21 juin

Commencer une semaine avec la tête dans le seau n’est jamais agréable. C’est pourtant ce qui arrive à Rafael Nadal, dont l’entraîneur, Carlos Moya, justifie l’absence à Wimbledon et aux Jeux Olympiques : « La tournée sur terre battue a été très difficile, avec beaucoup de pression physique et mentale. Rafa a terminé épuisé, il va prendre un repos bien mérité. C’est un marathon, une course de longue distance dans laquelle des décisions difficiles doivent être prises et il a considéré que le mieux était de s’arrêter pour revenir plus fort. Il y a deux ans, Rafa avait atteint un point de grande fatigue mentale dont il avait été très difficile de sortir et il était interprété qu’il était à nouveau proche de cet état. Il ne peut pas se permettre de jouer un Grand Chelem s’il n’est pas à 100 %. » Si Nadal tire la tronche, des salariés chinois de Canon sont obligés de sourire pour que les portes de leur entreprise s’ouvrent. Ah, les joies de la reconnaissance faciale.

Mardi 22 juin

Deux ans après avoir planté son nez dans le gazon de Wimble au terme d’une finale remportée face à Roger Federer, Novak Djokovic est de retour dans l’herbe et ce… en double. À Majorque, le Serbe, associé à Carlos Gomez-Herrera, s’offre même une victoire au super tie-break. Pas trop de retard, donc, pour le patron, mais pas non plus trop d’avance, à l’inverse d’un avion Toulouse-Fès, qui oublie une cinquantaine de passagers en raison d’un départ prématuré de 15 minutes. De quoi inspirer les futurs adversaires du Djoker ?

Mercredi 23 juin

Deux bonnes nouvelles, enfin ! D’abord, des scientifiques de San Antonio estiment avoir trouvé l’arme antihoquet la plus efficace de tous les temps : une paille magique permettant, selon leurs, de laisser tranquille les personnes recherche par ce souci dans plus de neuf cas sur dix. Ensuite, Roger Federer a rencontré aux enchères vingt lots personnels liés d’une façon ou d’une autre à ses vingt titres du Grand Chelem. Comment ça, vous n’avez pas 150 000 livres à dépenser pour la tenue du Suisse à Roland-Garros 2009 ? C’est pour la bonne cause, allez !

Jeudi 24 juin

Midi, l’heure du crime. Ou plutôt du petit méfait sans grande conséquence : à Agen, un travailleur rentre chez lui pour sa pause déjeuner… et y trouve un cambrioleur, attablé en toute décontraction. Dominic Thiem, lui, ne pourra pas voler le trophée de Wimbledon puisque l’autrichien déclare forfait pour le tournoi londonien en raison d’une blessure au poignet. Plus de chance pour Andy Murray, retenu dans la sélection britannique pour les Jeux Olympiques. Et ça, quel plaisir !

vendredi 25 juin

Une malédiction, ou quoi ? Alors que le tournoi est déjà amputé d’un grand nombre de stars, Wimbledon apprend qu’il devra également se passer de sa locataire du titre, Simona Halep, touchée au mollet. Un cas toujours moins grave que cette femme prise en charge par les secours de Dijon parce qu’elle se baignait dans une fontaine du centre-ville, après y avoir déversé… 47 000 euros. Même pas assez pour acheter une belle tenue de Federer aux enchères, donc.

Samedi 26 juin

Un week-end, cinq heureux. Un : Daniil Medvedev, qui remporte son premier trophée sur herbe à Majorque. Deux et trois : Jeļena Ostapenko et Alex De Minaur, qui s’imposent à Eastbourne. Quatre : un collectionneur privé, qui dépense près de huit millions d’euros pour un tableau de Fragonard tombé dans l’oubli pendant 200 ans. Cinq : Angelique Kerber, qui soulève une première coupe depuis deux ans à Bad Homburg. Oui, certains ont passé un meilleur samedi que le vôtre.

Dimanche 27 juin

«Le plus grand défi est de se maintenir dans le temps présent, de demeurer dans chaque instant. Quelles sont les possibilités, les hypothèses et les options différentes qui existent. Pour moi, il y a toujours quelque chose en jeu. Pour Rafa et Roger aussi, probablement : il s’agit de l’histoire du tennis. Nous avons eu beaucoup de succès à tous les trois, surtout en Grand Chelem. Donc je comprends que les gens aiment débattre de qui est le plus grand, ou de discuter de qui finira avec le plus de titres. Il se passe beaucoup de choses en dehors du terrain mais une fois sur le court, j’essaie d’exclure toutes ces distractions. J’ai l’impression que c’est quelque chose que j’ai réussi à faire au fil des ans, même si chacun aura son propre mécanisme pour s’isoler de ces questions. » Signé Djokovic, reconverti philosophe de comptoir le temps d’une interview. Le genre de réflexion qui pourrait tenter d’expliquer pourquoi ce client d’un bistro à grillades du New Hampshire a eu l’idée de laisser un pourboire de 16 000 euros, pour la consommation de deux hot-dogs. Ketchup mayo-Djoko.

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