La valeur verte des logements : toujours d’actualité ? | De Particulier à Particulier


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05 novembre 2021 – La performance énergétique de nos logements joue-t-elle sur le prix de vente ? Les Notaires de France viennent de répondre par l’affirmative dans leur dernière étude sur la question. Cependant, d’autres critères viennent parfois minimiser ce phénomène.

Comme chaque année, les Notaires de France publient leur étude sur la valeur verte des logements. Alors que les dirigeants de la planète sont réunis à Glasgow pour tenter de réduire le réchauffement climatique, la question de l’efficacité énergétique de nos maisons apparaît comme plus que jamais. Pour autant, améliorer les performances de notre habitat permet-il également d’augmenter systématiquement le prix de nos logements ? La réponse varie selon la région dans laquelle vous souhaitez vendre et le type de bien que vous possédez.

En moyenne, selon l’étude, la valeur verte des logements reste une réalité en 2020. ??est en Nouvelle-Aquitaine que les chiffres grimpent le plus haut. Au contraire, en Île-de-France, cette plus-value apparaît comme moins importante. Les constructions les moins bien isolées (F ou G) perdent entre 8 et 20 % en fonction des régions.

Pour les appartements cette tendance se confirme, certains biens classés A ou B atteignent même jusqu??à 17 % de gain supplémentaire dans le Val-de-Loire. Cependant en région Paca, aucune surcote n’est trouvée sur les appartements répertoriés A, en comparaison avec les D. Ce qui n’empêche pas les appartements F et G de se vendre, eux, avec une décote de 11 %.

© Notaires de France

D’autres critères jugent. La valeur verte n’a pas la même incidence sur tout le territoire. Dans les secteurs où le marché reste tendu, l’emplacement s’impose comme un élément essentiel pour fixer le prix. Ainsi, de manière générale, l’étiquette énergie ne constitue pas toujours un critère déterminant sur le choix d’un logement, mais la variation sur les prix sera plus ou moins sensible selon la région où se situe la vente. Concrètement, dans les zones les plus tendues, les appartements A ou B se vendent en moyenne seulement entre 6 et 9 % de plus que ceux appartenant à la classe D. ces mêmes biens peu énergivores se négocient par contre entre 14 et 21% de plus.

Programmeur (ou pas) des travaux. Beaucoup de Français pourraient tenter de réaliser des travaux afin de toucher une plus-value lors de la vente. Mais ce calcul se révèle faussé. Aujourd’hui, la rénovation des logements apparaît comme essentielle pour des raisons environnementales, de confort de vie et de réduction des factures. La plus-value ne doit être que comme un bonus éventuel. En effet, selon le type de travaux prévus et le secteur dans lequel se trouve le bien, le retour sur investissement n’est pas assuré. N??oubliez pas que la rénovation thermique dans l??ancien reste énergétique et que l??étiquette ne fait grimper les prix que de manière assez limitée. Une petite astuce pour être certain de gagner de l’argent : opter pour une réhabilitation globale et un agrandissement.

Pour les investisseurs. L?étiquette ne suffit pas pour obtenir plus d?argent, mais à terme les investisseurs doivent toujours voir leur patrimoine fortement évalué. Ainsi dès 2025, les pires passoires thermiques (classées G) seront interdites à la location. Les logements F suivront en 2028 et les E en 2034. Il reste donc impératif de disposer d’un DPE à jour et de se renseigner sur les travaux les plus urgents à réaliser.

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