La Polynésie française réfléchit aux droits et à la place des LGBTQIA+ dans la société

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O'omaka Gendron (au centre) élue Miss T 2023.

O'omaka Gendron (au centre) élue Miss T 2023.
Photo: Polynésie la 1ère

La Polynésie française a organisé pour la première fois une série de consultations et de tables rondes consacrées aux droits de la communauté LGBTQIA+ locale et à sa place dans la société locale et océanienne.

Le colloque international, intitulé « Nos voix, nos droits, notre voie Pacifique », s'est déroulé les 7 et 8 novembre et a été accueilli par l'Université de Polynésie française, dans la capitale Papeete.

Certaines discussions ont porté sur le respect des droits de la communauté LGBTQIA+ (lesbienne, gay, bisexuelle, transgenre, queer, intersexuée et asexuelle) ainsi que sur son acceptation et son inclusion au sein des sociétés locales et régionales.

Certaines interventions provenaient de sociologues, de chercheurs et de représentants d'Églises locales (catholiques, protestantes entre autres) et du gouvernement local (notamment la vice-présidente de la Polynésie française, Mme Éliane Tevahitua et de l'Assemblée territoriale locale).

Des représentants de communautés LGBTQI+ étrangères et d'ONG sont venus de Nouvelle-Zélande, d'Australie, de Samoa, de Fidji et de Kiribati.

Au cours des deux jours de conférence, certaines présentations, débats et panélistes ont rappelé qu'en Polynésie dans son ensemble, le concept de transgenre et de « troisième genre » était un élément bien ancré et accepté dans la société, un facteur culturel bien reconnu. aux Samoa (avec les Faʻafafine) et en Polynésie française (Rae-rae).

Sur cette base, invoquant la « Pacific Way », les participants ont convenu de poursuivre leurs efforts pour véhiculer un message de tolérance afin que les questions telles que le genre, l'homosexualité, le transgenre ne soient plus stigmatisées à l'avenir.

Ils ont également reconnu que le nouveau gouvernement de Polynésie française, peu après son arrivée au pouvoir, a arboré le drapeau arc-en-ciel à son siège pour marquer la Journée mondiale contre l'homophobie, la transphobie et la biphobie, le 17 mai 2023.

Après la réunion, l'un des objectifs était de synthétiser les points de vue échangés lors de ce forum pour élaborer une sorte de feuille de route politique LGBTQIA+ à destination des autorités locales.

Dans les Îles Cook voisines, l’homosexualité n’a été décriminalisée que récemment, à la mi-avril 2023, lorsque la loi sur les crimes, vieille d’un demi-siècle, a été modifiée par un vote du Parlement.

La loi – qui n'a jamais été appliquée – prévoyait dans sa version originale que le délit « d'actes indécents entre hommes » était passible d'une peine pouvant aller jusqu'à cinq ans de prison.

Dans une demi-douzaine d’autres pays insulaires du Pacifique, des lois stigmatisantes similaires sont toujours en vigueur.

Lalita, une personne transgenre, prend la parole lors d'une table ronde réunissant les églises de Polynésie française.

Lalita, une personne transgenre, prend la parole lors d'une table ronde réunissant les églises de Polynésie française.
Photo: Université de Polynésie française

Tentative de remboursement intégral du traitement hormonal

A l'issue de la réunion, la vice-présidente de la Polynésie française, Éliane Tevahitua, a déclaré que son gouvernement travaillait sur un projet de loi de sécurité sociale visant à rembourser intégralement (comme en France métropolitaine) les traitements hormonaux (progestérone ou testostérone) pour les personnes transgenres.

Quelques jours plus tard, une fois déposé, le projet de loi a suscité des débats houleux au sein de l'Assemblée territoriale de Polynésie française et, à ce jour, n'a pas obtenu un soutien suffisant.

Lors de débats houleux, plusieurs députés ont estimé que s'ils comprenaient les motivations de ce projet de loi, ils ne le considéraient pas comme une priorité à ce stade et qu'en matière de dépenses médicales, l'accent devrait être davantage mis sur l'aide aux personnes souffrant de diabète ou de cancer. .

« Je pense qu'à un moment ou à un autre, en tant que société, nous ne pouvons pas éluder éternellement cette question.

Il y a des membres de notre société qui ont cette identité de genre particulière et qui doivent parfois recourir à la chirurgie pour concrétiser leur transition.

La question est donc : est-ce qu’on les laisse se débrouiller seuls ? Et prenons-nous le risque que cela implique pour leur santé ? Ou bien faisons-nous preuve d'une certaine solidarité comme nous le faisons avec les personnes en situation d'obésité qui doivent recourir à la chirurgie ? », a déclaré le président de la Polynésie française, Moetai Brotherson, aux médias locaux, au lendemain des échanges houleux de l'Assemblée.

Participants à une table ronde lors du colloque de deux jours sur les LGBTQIA+ à l'Université de Polynésie française.

Participants à une table ronde lors du colloque de deux jours sur les LGBTQIA+ à l'Université de Polynésie française.
Photo: Université de Polynésie française

Miss T 2023 couronnée

D'ailleurs, fin octobre, quelques jours seulement avant la conférence LGBTQIA+, O'omaka Gendron, 25 ans, maquilleuse transgenre originaire des Marquises, a été sacrée Miss T 2023.

Elle a été élue parmi six autres candidats en lice pour le titre.

C'était la première fois que ce concours, dédié à la beauté transgenre, se tenait dans un lieu public de la capitale Papeete autour du thème « Les Déesses Olympiennes ».

« Je pense que c'est une étape énorme pour l'avenir de la communauté transgenre (…) Nous espérons tous que cela continuera dans les années à venir », a déclaré la nouvelle Miss Miss à la chaîne publique locale Pölynésie la Première.

La nouvelle reine est désormais qualifiée pour représenter la Polynésie française au concours « Miss T France » en mars 2024.

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