La France cherche des alliés de l’UE au milieu d’un différend sous-marin | Nouvelles | DW


Les tensions au sein de l’alliance transatlantique ont éclipsé le début de l’Assemblée générale des Nations Unies, les ministres des Affaires étrangères de l’UE devant se réunir en marge de l’Assemblée générale des Nations Unies à New York lundi soir.

Plus tôt lundi, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a déclaré qu’il y avait des questions auxquelles il fallait répondre.

Elle a déclaré à CNN que « l’un de nos États membres a été traité d’une manière qui n’est pas acceptable. Nous voulons savoir ce qui s’est passé et pourquoi ».

Les dirigeants mondiaux et les plus hauts diplomates sont à New York pour la 76e Assemblée générale des Nations Unies, qui débutera par des discours clés mardi.

« Crise de confiance »

Lors d’une conférence de presse avant la réunion de lundi, le ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian n’a pas pu retenir son mépris pour le pacte de sécurité entre les États-Unis, le Royaume-Uni et l’Australie, le qualifiant de « crise de confiance ».

« Nous pensions que l’unilatéralisme, l’imprévisibilité, la brutalité et le non-respect de votre partenaire faisaient partie du passé mais cela continue donc nous voulons comprendre », a-t-il déclaré, critiquant vivement à la fois l’ancien président américain Donald Trump et son successeur le président Joe Biden.

Le sous-marin d'attaque rapide de classe Virginia USS Missouri

La France a déclaré avoir été prise de court lorsque l’Australie a choisi d’acheter des sous-marins nucléaires construits aux États-Unis

Biden doit tenir un appel téléphonique sur la crise avec le président français Emmanuel Macron plus tard cette semaine.

Sur quoi porte le différend ?

Le pacte, connu sous le nom d’AUKUS, a contrecarré un accord que la France avait signé avec l’Australie en 2016 pour construire des sous-marins conventionnels – Canberra optant plutôt pour des sous-marins à propulsion nucléaire des États-Unis.

Le Premier ministre australien Scott Morrison a déclaré qu’il avait agi dans le meilleur intérêt de son pays.

Il a déclaré que son gouvernement « avait de profondes et graves inquiétudes » que le contrat de 37 milliards de dollars (31,5 milliards d’euros) pour la France pour la construction de 12 sous-marins conventionnels « n’allait pas répondre à nos intérêts stratégiques ».

jsi/rs (Reuters, AFP)



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