La France annule la réception à Washington et atténue les célébrations de la victoire de la guerre d’indépendance entre les États-Unis et la France au milieu d’une prise de bec sous-marin
« Ce n’est pas de la colère. Nous ne sommes pas heureux mais c’est la manière pratique de nous adapter », a déclaré le responsable. « Dans le contexte, nous avons pris certaines choses du programme, en avons gardé d’autres pour que nous ayons gardé les célébrations mais que nous ne voulions pas que les gens soient obligés d’être ensemble. »
D’autres parties de la célébration se poursuivront, notamment un dépôt de couronnes à Annapolis samedi et une visite d’un destroyer français dans le port de Baltimore lundi.
Le secrétaire d’État Antony Blinken a cherché jeudi à minimiser le fossé entre les États-Unis et la France, soulignant leur importance en tant que « partenaire vital » dans l’Indo-Pacifique et dans le monde.
« Je tiens à souligner qu’il n’y a pas de division régionale séparant les intérêts de nos partenaires de l’Atlantique et du Pacifique », a-t-il déclaré jeudi au département d’Etat.
Le haut diplomate américain a déclaré que les États-Unis se félicitaient des « pays européens jouant un rôle important dans l’Indo-Pacifique », ajoutant que « la France en particulier est un partenaire essentiel sur cette question et sur tant d’autres qui remontent à plusieurs générations, et nous voulons trouver toutes les opportunités pour approfondir notre coopération transatlantique dans l’Indo-Pacifique et dans le monde. »
Les responsables français ont exprimé mercredi leur colère face au nouvel accord, les ministres français des Affaires étrangères et de la Défense déclarant dans une déclaration commune que « la décision est contraire à la lettre et à l’esprit de la coopération qui prévalait entre la France et l’Australie, fondée sur une relation de confiance ainsi que sur le développement d’une base industrielle et technologique de défense de très haut niveau en Australie. »
« Le choix américain d’exclure un allié et partenaire européen comme la France d’un partenariat structurant avec l’Australie, à l’heure où nous sommes confrontés à des défis inédits dans la région Indo-Pacifique, que ce soit en termes de nos valeurs ou en termes de respect du multilatéralisme fondée sur l’État de droit, montre un manque de cohérence que la France ne peut que constater et regretter », ont-ils déclaré.