la crise sanitaire fait écran


Sélectionnez et recruter les candidats par écran interposé est le lot quotidien de nombreux responsables de la mobilité internationale depuis un an.

Avec une bonne surprise – des candidats disponibles, facile à joindre car fr télétravail – mais aussi des limites : « La visio permet de rencontrer des candidats aux quatre coins du globe sans contrainte de déplacement mais elle n’ouvre pas les mêmes potentialités qu’un entretien en face à face »Constate Malte von Putbus.

Si la possibilité d’échanger est plus simple et rapide, le filtre de l’écran annule certains effets telle que la dimension humaine, lorsqu’il s’agit d’intégrer un nouveau candidat.

Pour pallier d’éventuelles erreurs, Mazars multiplie les contacts entre les différents membres de l’équipe et le candidat.

« Cela permet de tisser une relation humaine et d’authenticité forte avec l’équipe le départ, et d’écrire la personnalité dès aussi les qualités relationnelles du candidat »Poursuit Malte von Putbus.

Onboarding hybride

La prix de poste fonctionne désormais elle aussi à distance, conduisant le nouvel arrivant à s’intégrer progressivement grâce à des réunions régulier avec ses collègues.

« Encore plus qu’avant il est important que le nouveau collaborateur comprenne rapidement le fonctionnement de l’entreprise, ainsi que les personnes et outils sur s’appuyer. La phase d’onboarding peut démarrer de façon très limitée dans l’entreprise, en présentiel, pour se poursuivre en distanciel, contexte sanitaire oblige »Ajoute le directeur de la mobilité internationale.

Une contrainte qui ralentit la bonne maîtrise et l’appropriation des codes culturels de l’entreprise.

Expatriation virtuelle

Autre bouleversement de taille: la mission internationale ne s’exécute plus dans le pays d’accueil, mais à distance. L ‘expatriation n’est plus que virtuelle.

S’il est vrai que la formule peut sembler financièrement séduisante pour l’employeur, le collaborateur y perd en expérience interculturelle.

Les compétences des candidats habilités à remplir ces missions à distance sont, hormis les connaissances interculturelles et linguistiques, celles des télétravailleurs: capacité de travailler de manière autonome et organisée, facultés de communication permettant de rendre son travail visible et de maintenir un lien étroit avec les collègues.

Il s’agit donc de recruter à distance un candidat qui va télétravailler d’un autre pays pour une entreprise qu’il ne connait pas … Compliqué? Pas forcément. « Il faut s’assurer des compétences d’adaptation du candidat, l’informer sur la culture mais aussi les valeurs de l’entreprise d’accueil »Selon Malte von Putbus.

Quant à la suite de l’histoire, elle ne diffère pas beaucoup de celle d’un recrutement traditionnel. Même si le processus se fait à distance, l’objectif reste le même: trouver le bon candidat, le séduire puis le fidéliser.

Propos recueillis par Frédérique Guénot

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