Finances

la crise a coûté plus de 500 millions d’euros à la ville de Paris


INFO BFM Paris – Le coût de la crise sanitaire est estimé à 565 millions d’euros à Paris, en raison des dépenses supplémentaires et des recettes perdues.

La mairie de Paris a fait ses comptes. Entre les dépenses supplémentaires et les recettes en moins, la crise du Covid-19 a coûté 565 millions d’euros à la ville. Ce chiffre doit être présenté ce lundi matin au conseil de Paris, par Paul Simondon l’adjoint aux finances.

Ce chiffre correspond au montant du plan de relance de 200 millions d’euros voté au mois de mai, auquel s’ajoutent les dépenses et les recettes en moins estimées à 365 millions d’euros.

« On est sur une ville qui joue son rôle d’amortisseur de crise, la ville a aidé les Parisiens à traverser la crise sanitaire à ses débuts avec de nombreuses aides directes, avec tout ce qu’il fallait pour que les services publics continuent à fonctionner « , estime sur BFM Paris Paul Simondon, maire-adjoint en charge des finances.

Des dépenses en plus et un trou dans les recettes

Dans le détail, la mairie a dépensé 130 millions d’euros supplémentaires liés au Covid-19, notamment pour l’achat d’équipements de protection pour les agents et les Parisiens (50 millions), le gel hydroalcoolique (7 millions), le nettoyage des locaux (10 millions) ou encore les aides exceptionnelles aux familles en l’absence de l’ouverture des cantines (7,5 millions).

La ville de Paris fait également état d’une perte de recettes de 235 millions d’euros. Il s’agit principalement du manque à gagner sur la fiscalité immobilière, soit 80 millions d’euros, ainsi que les taxes de séjour en l’absence de tourisme (45 millions).

Par ailleurs, la mairie indique que la gratuité du stationnement pendant le confinement représente 60 millions d’euros de pertes, s’ajoutent 13 millions d’euros en moins en raison de la moindre activité des fourrières.

120 millions d’euros de dépenses et d’investissements

Concernant son plan de relance de 200 millions d’euros, la ville de Paris indique avoir consenti 120 millions d’euros de dépenses et d’investissements, notamment dans l’exonération de loyers pour les locataires du parc social et les aides aux secteurs du tourisme, de la culture et de l’économie.

Dans le même temps, ce plan a également prévu des abandons de recettes pour plus de 75 millions d’euros, avec l’exonération des droits de voirie, de terrasses et étalages pour six mois (19 millions), les adaptations contractuelles et les exonérations de redevances de concessions (40 millions, ou encore l’exonération de redevance spéciale pour les déchets non ménagers (10 millions).

Vers de nouvelles taxes?

Malgré les pertes, la ville de Paris ne souhaite pas arrêter ses investissements.

« On est là pour aider des acteurs économiques à garder la tête hors de l’eau (…). Nous souhaitons maintenir un investissement important car c’est ce qui souhaite un redémarrage économique et par ailleurs, l’investissement que fait Paris, c’est ce qui finance la transition écologique, la solidarité », insiste Paul Simondon.

Pour tenter de compenser, la ville de Paris pourrait envisager la création de nouvelles taxes notamment une taxation sur les logements vacants ou encore le stationnement payant des deux-roues motorisés, un chantier qui était déjà à l’ordre du jour.

La mairie de Paris se tourne également vers l’Etat, qui a compensé l’impact de la crise sanitaire de la ville à hauteur de 3%, soit 17 millions d’euros. Pour Paul Simondon, « L’État doit être au rendez-vous des collectivités territoriales qui ont encaissé la crise sanitaire et qui ont permis à leurs habitants de traverser cette crise ».

Benjamin Rieth Journaliste BFM Régions

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