La Chine bloque les sanctions de l’ONU en tant que «  mesures coercitives  »


« Une pression unilatérale et un appel à des sanctions ou à d’autres mesures coercitives ne feront qu’aggraver les tensions et la confrontation et compliquer davantage la situation, ce qui n’est en aucun cas constructif », a déclaré l’ambassadeur de Chine auprès de l’ONU.

«La Chine espère que le Myanmar rétablira la paix, la stabilité et l’ordre constitutionnel le plus tôt possible et continuera à faire progresser régulièrement la transition démocratique.

«Nous espérons que toutes les parties au Myanmar pourront garder leur calme, faire preuve de retenue et prendre des mesures avec une attitude constructive pour désamorcer et calmer la situation. La vie et les biens du peuple du Myanmar et des ressortissants et entreprises étrangers doivent être protégés, et toute attaque contre eux est inacceptable. »

Le mois dernier, la Chine a exprimé son indignation face à l’incendie de ses usines à Yangon, incitant la junte à imposer la loi martiale dans la ville.

Le voisin de la superpuissance du Myanmar a maintenu des relations étroites avec les anciens dirigeants militaires au cours des décennies d’isolement international du pays, mais a également développé des liens positifs avec le dirigeant élu Aung San Suu Kyi ces dernières années. Il a intérêt à protéger ses investissements, principalement les oléoducs et gazoducs qui s’étendent de Kunming dans la province du Yunnan au golfe du Bengale, donnant à la Chine un accès à l’océan Indien.

«Si le Myanmar sombrait dans des turbulences prolongées, ce serait une catastrophe pour le Myanmar et la région dans son ensemble», a déclaré l’ambassadeur Zhang Jun.

Des veillées aux chandelles pour les morts du Myanmar ont eu lieu dans tout le pays et dans le monde, y compris celle-ci le 31 mars à Katmandou, au Népal.

Des veillées aux chandelles pour les morts du Myanmar ont eu lieu dans tout le pays et dans le monde, y compris celle-ci le 31 mars à Katmandou, au Népal. Crédit:Getty

Il a ajouté que la Chine soutenait la tenue d’un sommet spécial par l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est, dont le Myanmar est l’un des 10 membres, pour essayer de trouver une solution diplomatique.

C’est un pays qui a de loin échappé à l’ASEAN, bien que l’Indonésie mène une tentative de résolution de la crise via le forum régional.

En Chine, pendant ce temps, une flambée de cas de COVID-19 à sa frontière avec le Myanmar suscite également des inquiétudes, la ville de Ruili étant placée en lock-out après six tests positifs mercredi, dont trois ressortissants du Myanmar, selon des responsables de la santé. Alors que des centaines de personnes ont fui le Myanmar vers l’Inde et que plus de 2000 ont cherché refuge en Thaïlande, l’apparition du virus a poussé la Chine à resserrer sa frontière.

Jeudi, Suu Kyi devait également retourner devant le tribunal par liaison vidéo pour une série d’accusations portées par la junte, notamment la possession illégale de six talkies-walkies, la violation des restrictions relatives aux coronavirus et l’incitation à des troubles publics.

Elle est assignée à résidence depuis le lancement du coup d’État, mais mercredi, elle a pu pour la première fois parler et être vue par ses avocats, qui leur ont dit qu’elle était en bonne santé.

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