Kering, nouvel actionnaire de Vestiaire Collective.


Le groupe de luxe confirme son intérêt pour le marché de la seconde main en prenant une participation au sein de la plateforme spécialisée Vestiaire Collective.

Une levée de fonds de 178 millions d’euros.

vestiaire collectif

Lancé en 2009, le site de revente de pièces de mode haut-de-gamme et luxe annonce une nouvelle levée de fonds à hauteur de 178 millions d’euros auprès de Kering et de la société d’investissement américaine Tiger Global Management. Outre ces entrées au capital, les actionnaires déjà en place ont également annoncé réinvestir à l’issue d’une année 2020 défini par une augmentation de + 100% du volume de transactions sur le site et de + 90% du nombre de membres par rapport à 2019. Des résultats liés au boom des usages digitaux et du e-commerce en période de distanciation sociale, mais aussi par l’appétence de la clientèle – Millennials et Gen Z en tête – pour des alternatives de consommation plus responsables.

Avec un prix de participation à hauteur de 5%, Kering illustre sa stratégie d’innovation visant à «investir dans des marques et technologies destinées à la prochaine génération de consommateurs, en privilégiant des modèles économiques de rupture à même de nous aider à mieux servir nos clients et à améliorer encore nos performances» comme l’explique Grégory Boutté, Chief Client and Digital Officer de Kering.

«Le luxe de seconde main est désormais une tendance réelle et profonde, en particulier parmi les jeunes consommateurs. Plutôt que de l’ignorer, nous voulons au contraire saisir cette opportunité pour continuer à améliorer les services proposés à nos clients et orienter l’avenir de notre secteur vers des pratiques plus innovantes et plus durables. Cela s’inscrit de manière naturelle dans notre culture entrepreneuriale, notre stratégie pionnière en matière de développement durable et notre vision moderne du luxe ».

François-Henri Pinault – Président-Directeur Général, Kering.

Cette levée de fonds – qui valorise Vestiaire Collective à plus d’un milliard d’euros et lui confère ainsi le statut de «licorne» – devrait permettre au site d’accélérer notamment son expansion en Amérique du Nord et de renforcer ses outils serviciels basés sur la technologie et l’intelligence artificielle. 155 postes seront ainsi prochainement construits au sein de la structure dans les domaines de l’analyse des données, de l’ingénierie, des technologies et du développement produit.

Vestiaire Collective ambitionne également de déployer à plus grande échelle son service de rachat de pièces Marque approuvée récemment impulsé avec Alexander McQueen, l’une des maisons de Kering. Plusieurs dispositifs liés à la sensibilisation et au renforcement d’une communauté de consommateurs réalisent comme «Activistes de la mode» sont également à l’ordre du jour, tout comme la neutralité carbone à l’horizon 2026. Le site annonce également avoir déposé une demande de certification B-Corp destinée à valoriser ses engagements sociétaux et environnementaux.

Selon des chiffres rapportés par Vestiaire Collective, la part des pièces de seconde main au sein des vestiaires devrait passer de 21% en 2021 à 27% en 2023. Au global, le marché de la revente pourrait quant à lui avoisiner les 60 milliards de dollars d’ici 2025.



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