Jonathan Lascar de Bpifrance : « Il faut mettre sur la deeptech et ses modèles disruptifs »


VivaTech, le plus gros salon de la tech en Europe, se tiendra à la fois en numérique et en présentiel à Paris Expo Porte de Versailles (XVe), du 16 au 19 juin prochain.

L’événement accueillera sur 25 000 m², contre 56 000 m² en 2019 (l’édition 2020 avait été annulée), plus de 500 exposants, dont 200 start-up. Jonathan Lascar, directeur de Bpifrance Le Hub, équipe qui accompagne les start-up de Bpifrance, croit au potentiel des créateurs français.

Quels sont les secteurs qui émergent et qui vont se développer ?

JONATHAN LASCAR. C’est avant tout la deeptech, ces start-up qui offrent des solutions disruptives et innovantes, issues de la recherche, qui monte en puissance. On a de la deeptech dans presque tous les secteurs : que ce soit dans l’environnement, l’agriculture, la medtech – avec de la recherche pour faire réagir le cerveau par exemple – de la psytech, pour déstresser…

Jonathan Lascar, directeur des investissements réalisés par les fonds Innovation de BpiFrance.
Jonathan Lascar, directeur des investissements réalisés par les fonds Innovation de BpiFrance. RD

Beaucoup d’instituts de recherche, de laboratoires et de SATT (NDLR : sociétés d’accélération du transfert de technologies) sortent des brevets. Mais ensuite, il faut un entrepreneur pour valoriser cette technologie.

Les start-up françaises sont-elles bien occupées ?

Oui, nous sommes très bons en brevets, plusieurs sont déposés chaque année. Et nous sommes le deuxième pays européen, derrière le Royaume-Uni, en matière d’investissement dans les start-up.

Avec le télétravail, les offres se multiplient dans la psytech, les solutions de management à distance, y aura-t-il de la place pour tous ?

Plus on aura de solutions, plus la qualité de service sera meilleure. Oui, il y a de la place, et il faut encourager les entrepreneurs.

Quelles sont les activités où il faut investir aujourd’hui, et demain ?

Difficile de dire dans quel secteur il faut investir, si ce n’est qu’il faut mettre sur la deeptech et ses modèles de service disruptifs. Pour vous donner deux exemples, Bpifrance a investi dans Ynsect, une start-up qui a révolutionné l’agroalimentaire avec la protéine d’insectes.

TechnoFounders (start-up studio spécialisé dans la deeptech), qui collabore avec des instituts de recherche et des SATT afin d’identifier des technologies à fort potentiel, a permis le lancement d’UV Boosting, dans le secteur agricole. Cette start-up offre une alternative aux pesticides envoyant des rayons ultraviolets sur les fraises.

La deeptech nécessite une phase de recherche plus longue, donc plus devoir que d’autres technologies, mais rappelons que grâce au Fonds Écotechnologies 2 de Bpifrance, 300 millions d’euros pouvoir être investi dans les start-up de la greentech dans les années à venir.

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