Joe Biden sanctionne la Russie tout en appelant à une relation «stable et prévisible»


Le président américain, Joe Biden, lors d'une conférence de presse, à la Maison Blanche, le 15 avril.

Le bâton, puis le rameau d’olivier. Voilà ce qu’a utilisé simultanément Joe Biden à l’attention de son homologue russe, Vladimir Poutine, jeudi 15 avril. Dans la matinée, la Maison Blanche a en effet rendu public une série de sanctions à l’encontre de Moscou en représailles contre plusieurs actions jugées inamicales, dont un piratage informatique massif visant des services fédéraux, attribué par le renseignement américain à la Russie, qui nie toute responsabilité.

Le président des Etats-Unis a ensuite pris la parole dans l’après-midi pour dire qu’il espérait que s’instaure une «Désescalade», après ce qu’il a présenté comme un rappel à l’ordre. Il a répété son souhait d’une rencontre bilatérale, cet été, en Europe, avec Vladimir Poutine, pour aborder les dossiers sur les deux pays peuvent avoir des intérêts convergents.

Depuis son arrivée à la Maison Blanche, le 20 janvier, Joe Biden avait laissé entendre que la Russie serait punie pour le piratage de la firme informatique américaine SolarWinds. C’est par suite de cette dernière que des hackeurs, liés au service russe des renseignements extérieurs, selon le département du Trésor américain, ont attaqué des ministères et des entreprises privées. Les ingérences également prêtées à la Russie par les services américains dans les élections présidentielles de 2016 et 2020 avaient également été annoncées.

Expulsion de dix diplomates russes

Cet avertissement s’est traduit de manière classique par l’expulsion de dix diplomates russes présente aux Etats-Unis et à la demande de la Maison Blanche comme des agents de renseignement. Ces expulsions ont été accompagnées de sanctions contre des sociétés russes présumées impliquées dans les piratages informatiques, celui de Solarwinds en 2020 étant attribué pour la première fois que nous avons soumis à la Russie avec «Un haut degré de confiance».

Trente-deux entités et personnes jugées mêlées aux ingérences électorales ont été également sanctionnées, dont Konstantin Kilimnik. Cet associé de l’ancien directeur de campagne de Donald Trump en 2016, Paul Manafort, est accusé, là aussi pour la première fois explicitement par le Trésor américain, ayant fourni aux services de renseignement russes des données électorales provenant de l’équipe de campagne républicaine, sans que l’usage qui a pu en être fait soit précisé.

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Washington a également imposé des sanctions à huit personnes et entités liées à l’occupation de la Crimée, annexée unilatéralement par Moscou en 2014, en accord avec l’Union européenne, le Royaume-Uni, l’Australie et le Canada.

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