Irak. Un nouveau rapport de l’ONU met en lumière un schéma de restrictions «profondément inquiétant» au Kurdistan |


Critiquer publiquement les autorités a conduit à des intimidations, à des restrictions de mouvement et à des arrestations arbitraires, tandis que certains citoyens ont été accusés de diffamation et d’autres poursuivis en vertu des lois sur la sécurité nationale.

De mars 2020 à avril, le rapport rédigé par le Bureau des droits de l’homme des Nations Unies et la Mission d’assistance des Nations Unies pour l’Irak (MANUI) a documenté un schéma inquiétant de personnes ciblées pour avoir exercé leur droit légitime de rendre compte ou de critiquer les actions du gouvernement. les autorités.

«Le modèle de répression documenté dans ce rapport est profondément préoccupant, mettant en évidence non seulement les menaces et l’intimidation des critiques, mais aussi l’effet dissuasif que de telles actions peuvent avoir sur d’autres qui recherchent la transparence et demandent des comptes aux autorités publiques», a déclaré le Haut-Commissaire des Nations Unies pour Droits de l’homme, Michelle Bachelet.

De graves préoccupations

Le rapport met en lumière le comportement alarmant du personnel de sécurité, l’application sélective des lois et le non-respect des procédures juridiques pertinentes et des normes internationales relatives aux droits de l’homme.

«Ces dernières années ont vu des progrès vers une région du Kurdistan démocratique où la liberté d’expression et l’état de droit sont valorisés. Mais les sociétés démocratiques ont besoin que les médias, les militants et les critiques puissent rendre compte des problèmes publics sans censure ni peur, et les citoyens ont également le droit d’être informés », a souligné Mme Bachelet.

La Représentante spéciale des Nations Unies pour l’Irak et chef de la MANUI, Jeanine Hennis-Plasschaert, a ajouté que «la transparence, la responsabilité et l’ouverture au questionnement sont vitales pour toute démocratie saine».

Coopération kurde

La Haut-Commissaire et le Représentant spécial ont tous deux exprimé leurs encouragements quant à la coopération continue entre les autorités régionales du Kurdistan et leurs bureaux, notant que le rapport et ses recommandations font partie d’un dialogue permanent avec le Gouvernement régional du Kurdistan pour promouvoir les droits de l’homme et encourager la responsabilité pour violations des droits et réparation des victimes.

Parmi ses recommandations, le rapport exhorte les autorités kurdes à prendre des mesures immédiates pour protéger pleinement le droit à la liberté d’expression et à cesser de harceler, d’intimider et de riposter contre les journalistes, les défenseurs des droits humains et les militants.

Il appelle également les autorités à ne pas utiliser le droit pénal comme un outil pour limiter les libertés et à s’abstenir d’arrêter ou de détenir des personnes exprimant légalement leur dissidence ou leur mécontentement.

En outre, les lois existantes devraient être modifiées pour fournir des définitions claires des discours interdits.

En outre, toutes les restrictions à la liberté d’expression énoncées dans la législation nationale devraient être conformes aux normes internationales pertinentes en matière de droits de l’homme.



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