Investissement étranger direct mondial | Rapport des Nations Unies sur l’investissement dans le monde


L’Organisation des Nations Unies (ONU) a récemment publié son « Rapport sur l’investissement dans le monde », qui montre la chute spectaculaire des investissements étrangers directs (IDE) dans le monde causée par la crise du COVID-19. Une reprise partielle est attendue pour 2021, le scénario le plus optimiste montrant un retour aux niveaux d’IDE de 2019 d’ici 2022. Cependant, l’incertitude reste élevée, les négociations fiscales internationales en cours à l’OCDE y contribuant. La clarté sur les détails des nouvelles règles, ainsi qu’une conception politique qui minimise l’impact sur l’IED mondial, donnerait aux investisseurs internationaux une certaine certitude dans l’économie mondiale très incertaine d’aujourd’hui.

À la suite de la crise du COVID-19, les IDE ont chuté d’un tiers à 1 000 milliards de dollars en 2020, contre 1 500 milliards de dollars en 2019. Comme pour tant d’aspects de cette crise, la baisse des investissements mondiaux a été répartie de manière inégale entre les régions et les types de investissements. Alors que l’IDE a chuté de 58 pour cent dans les pays développés, il a baissé de 8 pour cent plus modérément dans les pays en développement. Cependant, dans les pays en développement, le nombre de projets entièrement nouveaux et d’accords internationaux de financement de projets récemment annoncés a chuté de 42 % et 14 %, respectivement, par rapport à un changement moins radical dans les économies développées.

Investissement étranger direct dans le monde Pandémie de Covid-19 selon le rapport des Nations Unies sur l'investissement dans le monde

La baisse la plus importante des IDE mondiaux s’est produite au cours du premier semestre 2020, les fusions et acquisitions transfrontalières et les accords internationaux de financement de projets se redressant largement au second semestre 2020. Cependant, les projets entièrement nouveaux, qui ont tendance à être plus importants pour les pays en développement, a continué d’être en baisse tout au long de 2020 et du premier trimestre de 2021.

À l’avenir, l’IED mondial devrait augmenter de 10 à 15 % en 2021, la limite supérieure des projections indiquant un retour aux niveaux d’IED de 2019 en 2022. Mais surtout, ces projections s’accompagnent d’un niveau élevé d’incertitude et dépendent en grande partie sur les rechutes potentielles de pandémie, l’impact ultime des programmes de dépenses de relance sur l’IDE et les pressions politiques.

Le rapport de l’ONU déclare : « Le paysage fiscal mondial est en transition, avec des implications importantes non seulement pour les recettes fiscales dans les pays d’origine et d’accueil des investissements internationaux, mais aussi pour les modèles d’investissement mondiaux, les stratégies de promotion des investissements et le financement des ODD.« 

Les négociations fiscales actuellement en cours à l’OCDE comportent deux volets : Premièrement, un passage partiel de l’imposition des grandes multinationales sur le lieu de leur siège social et de leurs opérations à celui où elles réalisent leurs ventes (« Pilier 1 ») ; deuxièmement, un impôt minimum global (« Pilier 2 »).

Les deux changements, mais en particulier l’impôt minimum mondial, auraient un impact sur les flux mondiaux d’IDE, car ils augmenteraient, de par leur conception, les coûts fiscaux de nombreux investissements transfrontaliers. En outre, la charge de mise en conformité pesant sur les multinationales, ainsi que la charge administrative pesant sur les administrations fiscales, devraient être relativement élevées en raison de la complexité de ces propositions, entraînant une incertitude supplémentaire.

Sur les 139 pays engagés dans les négociations à l’OCDE, 131 se sont désormais mis d’accord sur les grandes lignes des nouvelles règles fiscales internationales. Le plan suggère que les piliers 1 et 2 devraient être mis en place d’ici 2023. De nombreux détails doivent encore être finalisés, et les pays devront rédiger de nouvelles lois, adopter un nouveau libellé de convention fiscale et abroger certaines politiques qui sont en conflit avec le nouvelles règles.

Comme le souligne le rapport de l’ONU, la réforme de la fiscalité internationale des entreprises pourrait encore accroître l’incertitude des investisseurs internationaux, et les « […] peut exercer un impact considérable sur les modèles d’investissement mondiaux […].À la lumière de l’état actuel de l’IED mondial, il sera donc encore plus important que les décideurs du monde entier conçoivent soigneusement ces nouvelles règles fiscales internationales et offrent autant de certitude que possible en cours de route.

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