Hyundai, M-Sport et Toyota en WRC jusqu’à fin 2024
L’attente commençait à être longue, inquiétante même. Si M-Sport et Toyota avaient déjà dit « oui » l’été dernier, Hyundai laissait planer le doute. La firme coréenne ayant besoin de plus de temps, la FIA n’a pas fermé la porte.
Les dates butoirs ont été repoussées avant de disparaître, tandis que les négociations se poursuivaient. L’exigence de l’instance fédérale de voir les marques s’impliquer pour trois ans était une des causes de ce retard, tout comme les effets de la pandémie sur les marchés automobiles.
Finalement, alors que la prochaine saison débutera dans seulement neuf mois, Hyundai a donné son accord.
« Hyundai Motorsport existe pour soutenir les objectifs mondiaux fixés par Hyundai Motor Company, en offrant une plateforme crédible pour présenter la technologie de l’automobile actuelle et future, a déclaré Andrea Adamo le patron de la branche sportive du constructeur.
Grâce aux compétitions sur circuit et aux rallyes, nous sommes en mesure d’influencer et d’orienter le développement des Hyundai de route de demain. Nous sommes donc heureux de soutenir la direction future choisie par la FIA et le Promoteur du WRC avec la nouvelle réglementation hybride à partir de 2022.
Nous développons notre voiture autour de la Hyundai i20 N, elle-même inspirée par nos succès en WRC. En tant que double champions du monde, nous accueillons ce nouveau défi avec l’intention de faire de nouveau briller Hyundai dans cette nouvelle ère. »
Des constructeurs aidés
Du côté de la FIA, cette annonce est une excellente nouvelle, car un WRC avec seulement deux concurrents aurait perdu de son intérêt. Les constructeurs présentent ont accepté de signer jusqu’en 2024.
Même s’il faut se méfier de la solidité de ce genre d’engagements, la FIA se félicite, gageant que « cela devrait offrir plus de stabilité, de meilleures opportunités dans la planification du programme ainsi qu’un nouvel actif commercialisable pour toutes les parties. »
En outre, la FIA a développé un modèle de partenariat innovant dans lequel les trois équipes vont participer aux coûts de développement de la technologie en place pour cette ère nouvelle avec plusieurs axes de travail: la sécurité, la maîtrise des dépenses et la pérennité.
À travers ce modèle, l’engagement au championnat du monde passera en 2022 à un système de numerus clausus de quatre parts, attribués respectivement à chacun des constructeurs actuels et à la FIA. À présent que les bases semblent jetées, les équipes vont devoir travailler d’arrache-pied pour développer leur Rally1 2022 et apprendre à maîtriser le système hybride.
Dans la bonne direction
« Le championnat du monde des rallyes de la FIA est sur le point atteint une étape marquante de son histoire avec l’arrivée des voitures nouvelle génération dès 2022, a déclaré Jean Todt, le président de la FIA.
Ce passage à la technologie hybride rechargeable n’est pas seulement le reflet des tendances actuelles de l’industrie automobile, mais permet également de rendre le sport plus durable d’un point de vue écologique.
Cela a été rendu possible grâce aux efforts conjoints des constructeurs et de la FIA. Le fait que les trois marques actuellement impliquées ont renouvelé leur engagement pour une période de trois ans et est la preuve que le rallye mondial est tourné dans la bonne direction.
Merci à tous ceux qui ont éprouvé à cette réussite. Et cela va de pair avec la transition vers l’énergie renouvelable, l’un des objectifs majeurs de la FIA et son mouvement « Purpose Driven » ». Le rallye mondial a encore de beaux jours devant lui.