Humiliation pour Michel Barnier alors que sa candidature à l’élection présidentielle française se termine par un échec


La candidature de Michel Barnier à l’élection présidentielle française s’est soldée par un échec après que le parti conservateur a voté pour des candidats rivaux pour défier Emmanuel Macron.

L’ancien négociateur du Brexit, 70 ans, a été éliminé aujourd’hui de la course à l’élection présidentielle de 2022 après que les Républicains ont choisi jeudi un député d’extrême droite et le chef de la région parisienne comme finalistes.

Le résultat a défié les prévisions des sondages et a déçu Barnier, de loin le plus âgé des espoirs, et l’ancien ministre de la Santé Xavier Bertrand, qui étaient considérés par beaucoup comme les favoris.

Ce fut sans aucun doute un revers personnel majeur pour Barnier, qui a gagné des admirateurs pour sa gestion habile des négociations sur le Brexit, mais a troublé certains fans avec sa ligne dure lors d’une campagne qui comprenait un appel à un moratoire sur l’immigration.

Michel Barnier a été éliminé aujourd'hui de la course à l'élection présidentielle de 2022 après que le parti conservateur a choisi jeudi un député d'extrême droite et le chef de la région parisienne comme finalistes

Michel Barnier a été éliminé aujourd’hui de la course à l’élection présidentielle de 2022 après que le parti conservateur a choisi jeudi un député d’extrême droite et le chef de la région parisienne comme finalistes

Dans sa campagne, Barnier a déploré le

Dans sa campagne, Barnier a déploré le « grand déclin » de la France et a déclaré que le style de leadership du président Emmanuel Macron (photo) était trop arrogant et déterminé pour combler les divisions.

Barnier a été nommé par la Commission européenne négociateur en chef de l’Union européenne sur le Brexit. Il était en charge des discussions pour parvenir à un accord de retrait avec le négociateur en chef britannique David Frost, qui est finalement entré en vigueur en février 2020.

Eric Ciotti, originaire de la ville méridionale de Nice a remporté le premier tour de la primaire des Républicains, tandis que Valérie Pécresse, une modérée qui dirige la région parisienne, est arrivée à la deuxième place. Ils s’affronteront lors d’un second vote, dont les résultats seront annoncés samedi.

Barnier a proposé un moratoire sur l’immigration pour corriger les règles non respectées par l’Europe et la France en matière de migration, souhaite que des soldats patrouillent dans certaines communautés où la police semble avoir perdu le contrôle et préconise un référendum sur le rétablissement du service militaire.

Il a également déploré le « grand déclin » de la France et a déclaré que le style de leadership du président Emmanuel Macron était trop arrogant et déterminé pour combler les divisions.

Dans sa position intransigeante sur l’immigration, Barnier a promis de façon dramatique qu’il retirerait la France du traité du Touquet régissant les relations frontalières anglo-françaises s’il gagnait le scrutin.

Aux termes de l’accord conclu en 2003, chaque pays dispose de points de contrôle de l’immigration à Douvres et à Calais. La Grande-Bretagne est responsable du financement et de la gestion de la sécurité sur ses sites frontaliers dans le nord de la France. En retour, il appartient à la France d’arrêter les migrants tentant d’entrer illégalement au Royaume-Uni.

Paris s’est plaint que, dans la pratique, ils gèrent la frontière britannique avec l’Europe continentale. Ils ont également affirmé que le traité avait entraîné l’installation d’un grand nombre de migrants dans des campings – comme la tristement célèbre Jungle démantelée en 2016 – dans ses ports alors qu’ils tentaient d’entrer en Grande-Bretagne.

Londres a accusé les Français de ne pas avoir empêché les migrants de traverser illégalement le détroit, malgré le paiement de 54 millions de livres sterling à Paris pour augmenter les patrouilles dans le but de limiter les voyages dans la Manche.

Le résultat a défié les prédictions des sondages et a épelé la déception de Barnier (photo), qui a gagné des admirateurs pour sa gestion habile des négociations sur le Brexit.

Le résultat a défié les prédictions des sondages et a épelé la déception de Barnier (photo), qui a gagné des admirateurs pour sa gestion habile des négociations sur le Brexit.

Valérie Pecresse (photo), une modérée à la tête de la région parisienne, et Eric Ciotti de la ville méridionale de Nice, ont remporté le premier tour de la primaire des Républicains et s'affronteront lors d'un deuxième vote.

Valérie Pecresse, une modérée à la tête de la région parisienne, et Eric Ciotti (photo) de la ville méridionale de Nice, ont remporté le premier tour de la primaire des Républicains et s'affronteront lors d'un deuxième vote.

Valérie Pécresse (à gauche), une modérée qui dirige l’agglomération parisienne, et Eric Ciotti (à droite) de la ville méridionale de Nice, ont remporté le premier tour de la primaire des Républicains

La France a précédemment évoqué la possibilité de mettre fin aux contrôles des migrants à moins que la Grande-Bretagne ne recule dans le différend en cours après le Brexit sur les licences de pêche.

Mais le parti de Barnier n’a pas semblé convaincu par sa campagne intransigeante, puisqu’il est arrivé en troisième place avec 24% des voix.

Les résultats étaient proches pour les quatre candidats en tête, avec Ciotti 25,6% et Pecresse 25%, suivis de Barnier avec 23% et Bertrand avec 22%. L’outsider Phillipe Juvin, maire et médecin qui a pris de l’importance pendant la pandémie de Covid n’a obtenu que 3,1%.

Les analystes considèrent que le résultat principal est crucial pour la forme de l’élection, que les sondages montrent que Macron est actuellement clairement le favori à remporter, bien que l’ancien banquier d’investissement centriste n’ait pas encore confirmé sa candidature à la réélection.

Un sondage réalisé cette semaine par l’organisme d’études de marché et d’études sociales Ifop-Fiducial pour le journal Le Journal du Dimanche et Sud Radio a révélé que le président libéral centriste Macron obtiendrait 25 % ou plus des voix au premier tour de l’élection s’il votait. ont eu lieu aujourd’hui.

A gauche, aucun candidat n’atteint 10 % dans les sondages, avec Jean-Luc Melenchon du parti France Unbowed en tête avec 8,5 %.

Le vote d’avril 2022 devrait être dominé par des préoccupations concernant l’immigration et la sécurité, et Macron espérant bénéficier de sa gestion de la pandémie avec des taux de vaccination plus élevés et moins de restrictions que dans certains autres pays européens.

Le parti des Républicains, dont les origines remontent aux présidents de droite Jacques Chirac et Nicolas Sarkozy, a vu ses adhérents grimper en flèche ces dernières semaines à environ 140 000, avec 81 % des suffrages exprimés au premier tour.

Laisser un commentaire