HCR – Le HCR met en garde contre le risque de pénurie de vaccins pour les apatrides du monde


Colombie.  Une nouvelle mesure accorde la citoyenneté aux bébés de parents vénézuéliens

Dans un hôpital de Bogota, en Colombie, Yonielys Villegas, 25 ans, tient dans ses bras son nouveau-né Enmanuel, qui bénéficiera d’une mesure accordant la citoyenneté aux bébés de parents vénézuéliens. © HCR/Daniel Dreifuss

Le HCR, l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés, avertit aujourd’hui que de nombreux apatrides dans le monde pourraient ne pas se faire vacciner en raison de leur manque de citoyenneté ou de preuve d’identité.

« Il y a des millions d’apatrides dans le monde, sans la nationalité d’aucun État. Cela a des effets extrêmement préjudiciables sur leurs droits humains fondamentaux, et maintenant ils peuvent également être exclus de l’accès aux vaccinations vitales », a déclaré Gillian Triggs, responsable de la protection internationale du HCR.

Dans son dernier rapport sur L’impact de Covid-19 sur les populations apatrides, l’agence note que la majorité des plans nationaux de vaccination ne précisent pas leur couverture des apatrides.

Le HCR prévient que beaucoup de ceux qui n’ont pas de nationalité ou de documents d’identité seront exclus à moins que les États ne fassent des efforts particuliers pour les atteindre et relever les défis spécifiques auxquels ils sont susceptibles de faire face. Le nouveau rapport fournit des recommandations et des exemples de bonnes pratiques étatiques à cet égard, y compris l’acceptation d’autres formes de preuve de l’identité d’une personne.

« Dans l’intérêt de protéger la vie des personnes et de garantir la santé publique, les plans nationaux de vaccination doivent être mis en œuvre de la manière la plus inclusive possible. Étant donné que de nombreux apatrides sont déjà confrontés à une exclusion et à une marginalisation généralisées, les obstacles à l’accès doivent être éliminés et une attention particulière doit être accordée à leur situation », a déclaré Triggs.

Depuis le début de la pandémie, de nombreux apatrides continuent de rencontrer des difficultés pour accéder aux soins de santé et aux services sociaux. Beaucoup peuvent craindre de se présenter pour un test ou un traitement en raison de leur absence de statut juridique, ce qui pourrait les exposer à un risque de détention ou d’expulsion. Le coût des soins médicaux, y compris les vaccinations, peut également être prohibitif pour les apatrides, car ils ne sont généralement pas couverts par les régimes de santé publics nationaux.

Le HCR, qui a un mandat officiel de l’ONU pour prévenir et réduire l’apatridie et protéger les apatrides, a connaissance d’une population mondiale d’au moins 4,2 millions d’apatrides dans quelque 94 pays.

En raison de la nature invisible de ce problème, le chiffre réel serait sensiblement plus élevé.

Plus d’un an après le début de la pandémie, le HCR avertit également que les perturbations des services d’enregistrement des naissances créent de nouveaux risques d’apatridie.

Un certain nombre de pays ayant suspendu les services d’état civil en raison de la pandémie, l’enregistrement des naissances – qui est essentiel pour établir l’éligibilité à la nationalité – a été affecté.

Les pays où les services d’enregistrement des naissances ont été partiellement ou totalement suspendus signalent désormais des taux d’enregistrement des naissances plus faibles ainsi que des arriérés importants. Des campagnes ciblées d’enregistrement des naissances pour les populations difficiles à atteindre à risque d’apatridie ont également été suspendues dans de nombreux contextes.

Les risques d’apatridie sont probablement les plus élevés pour les groupes minoritaires – qui constituent la majorité des populations apatrides connues.

Plus d’informations sur l’impact du COVID-19 et de l’apatridie et les recommandations du HCR sur l’accès aux vaccins et l’enregistrement civil sont disponibles ici.

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