Google présente un plan pour apaiser l’organisme antitrust français sur le contenu de l’actualité


PARIS (Reuters) – Google a soumis des propositions à l’organisme français de surveillance antitrust sur la façon dont il traiterait avec les agences de presse et les éditeurs dans un différend concernant le paiement du contenu d’actualités, ont déclaré mercredi Google et l’organisme de surveillance.

L’Autorité française de la concurrence a déclaré dans un communiqué qu’elle soumettrait ces propositions à une consultation publique et que les parties concernées doivent répondre d’ici le 31 janvier 2022.

Les agences de presse, qui ont perdu des revenus publicitaires au profit d’agrégateurs en ligne tels que Google et Facebook, se plaignent depuis des années que les entreprises technologiques utilisent des articles dans les résultats de recherche ou d’autres fonctionnalités sans paiement des droits d’auteur.

Dans le cadre de ses propositions, Google s’engage à négocier « de bonne foi » avec les agences de presse et les éditeurs le montant qu’il paierait pour l’utilisation de leurs contenus protégés.

Il s’engage également à faire une offre de paiement dans les trois mois à compter du début de la négociation.

Si un accord ne peut être trouvé, il serait possible de saisir un tribunal arbitral qui déciderait du montant à payer.

Google a déclaré sur son blog Google France que ses propositions mettaient en évidence sa volonté d’ouvrir un nouveau chapitre dans le litige sur les droits d’auteur.

En novembre, Google a commencé à payer l’Agence France-Presse pour son contenu d’actualités dans le cadre d’un accord qui fait suite à l’adoption par la France d’une loi sur le droit d’auteur qui crée des « droits voisins », obligeant les grandes entreprises technologiques à ouvrir des pourparlers avec les éditeurs d’actualités qui souhaitent un paiement de licence.

(Reportage par Dominique Vidalon ; Montage par Benoit Van Overstraeten, Elaine Hardcastle)

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