France-Maroc pour prendre le quart
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Opposées ce mardi (13 heures) en 8es de finale de la Coupe du monde aux Lionnes de l’Atlas, entraînées par un certain Reynald Pedros, les Bleues se parent de grandes favorites. Mais méfiance…
Une femme avertie en vaut-elle deux ? Au fil des jours et des matchs, la Coupe du monde 2023 se plaît à défaire les statuts des unes et des autres, faisant chuter de leur piédestal les impudentes pensant déjà au match du lendemain plutôt qu’à celui du jour.
Au cimetière des ambitieuses déposées en paix, déjà, les doubles tenantes du titre américain, les championnes olympiques canadiennes, les vice-championnes d’Europe allemandes ou encore les championnes sud-américaines brésiliennes. Une liste prestigieuse que les Françaises n’envisagent pas de rejoindre ce mardi (13 heures, M6) alors qu’elles doivent défier les inattendues Marocaines en 8es de finale à Adélaïde.
Une rencontre qu’elles portaient dans le costume de favoris, comme l’admettait de bonne grâce à Eugénie Le Sommer. « On ne va pas se le cacher : on vient avec beaucoup d’ambition, et cela n’a pas changé parce qu’on joue le Maroc. On a beaucoup plus d’expérience que cette équipe, et ce sera à nous d’utiliser cela pour mettre les bons ingrédients. Après, sur l’a vu, le statut de favori ne veut rien dire. On sera attentifs, on a de l’humilité, on ne se prend pas pour d’autres. Le Maroc est inférieur sur le papier mais quand on voit qui elles sont sortis et où elles en sont, c’est que cette équipe a des qualités.»
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Développement ambitieux
Parmi celles-ci, une se situe sur le banc et a pour nom… Reynald Pedros. Devenu sélectionneur des Lionnes de l’Atlas en novembre 2020, l’ancien Nantais et Bleu confirmé, à l’échelon international, la réussite qu’il a connue lorsqu’il officiait sur le banc de l’Olympique Lyonnais, avec lequel il a notamment remporté deux Ligues des champions, en 2018 et 2019. À l’époque, il avait dirigé Wendie Renard, Amel Majri ou encore Selma Bacha, alors toute jeune.
Ce qui lui reconnaît un atout sérieux : « Je connais parfaitement cette équipe de France, c’est un avantage », revendiquait-il après le succès sur la Colombie synonyme de qualification historique pour le Maroc, et le football arabe dans son ensemble. « C’est une équipe très forte. Ce sera un match très difficile mais si nous avons le même état d’esprit que face aux Colombiennes, on peut espérer se qualifier, et on fera tout pour.»
Entre une équipe qui vit un rêve pour sa première participation à une Coupe du monde et une qui vise, a minima, une place dans le dernier carré, la pression ne sera pas la même à Adélaïde. Alors que se profilait un choc aux allures de revanche du dernier Euro face à l’Allemagne, la France parait avoir gagné au change avec le Maroc, dont la montée en puissance face à la Corée du Sud et la Colombie (victoires 1-0) ne peut effacer la lourde défaite face aux Allemandes (0-6). Ne voir que cette déroute allumerait le bûcher des vanités, même si les arguments en faveur des Bleues ne manquent pas : une plus grande expérience du (très) haut niveau, un jour de récupération supplémentaire, un dernier match de groupe « géré » sur le plan physique tandis que les Marocaines devaient tout donner pour poursuivre l’aventure, un potentiel technique supérieur…
Lors de l’unique confrontation entre les deux nations, les Bleues l’avaient d’ailleurs nettement emporté (6-0) à Casablanca. Mais la rencontre remonte à 2008, à une époque où le football féminin en était encore à l’ère préhistorique au Maroc. Ce qui n’est plus le cas depuis 2020 et la mise en place d’un développement de la pratique très ambitieuse, symbolisé par l’organisation de la Coupe d’Afrique des nations l’an passé, lors de laquelle les Lionnes de l ‘Atlas ont atteint, et perdu, la finale face à l’Afrique du Sud (1-2) devant plus de 50.000 spectateurs, preuve du fort frémissement qui parcourt ce pays. Mais, même si les Bleues plaident pour un développement du football féminin dans le monde, cela ne leur déplaira pas que celui-ci assiste quatre années de plus pour s’affirmer au Maroc.
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