Festival International de Films de Femmes: Palmarès de la 43ème édition


Festival International de Films de Femmes: Palmarès de la 43ème édition

Depuis 1979, le Festival International de Films de Femmes soutient la diversité dans le cinéma en proposant uniquement le travail de réalisatrices. Cette année l’édition s’est tenue en ligne du 2 au 11 avril sur la plateforme Portée du Festival. Retour sur un palmarès 100% féminin et international.

Compétition long-métrage

Sept films étaient en poux pour le prix du meilleur long-métrage de fiction, accompagné d’un chèque de 3000 euros et d’un soutien à la distribution avec une campagne de promotion lors de la sortie du film en salle, grâce à Ciné + . Le Grand Prix a été attribué à La Voix d’Aïda, « une histoire forte, l’histoire d’une femme qui se bat » de la réalisatrice de Bosnie-Herzégovine, Jasmila Žbani. Ce drame se tient à Srebrenica en juillet 1995, pendant la guerre. Aïda, professeure d’anglais, est réquisitionnée en tant qu’interprète pour les casques bleus. Alors que les tensions s’intensifient, elle tente, à tout prix, de sauver son mari et ses deux fils.

Dans un communiqué, le jury explique; «Ce qui fait la force du film, c’est qu’il pourrait être universel, cela pourrait se passer dans n’importe quel pays. La réalisatrice a su nous toucher, nous émouvoir, et c’est quand même important parle d’art d’être ému, et touché. »

Deux mentions spéciales ont été attribuées aux longs-métrages A Thief’s Daughter de Belen Funes (Espagne) qui raconte le combat d’une jeune mère pour protéger sa famille, et Zana de Antoneta Kastrati (Kosovo / Albanie) autour des traumatismes d’une femme meurtrie par la guerre au Kosovo.

Compétition documentaire

Le film documentaire Je t’aime tu me manques j’espère te voir avant de mourir en poux parmi cinq autres documentaires obtenus le prix Anna Politkovskaïa. La cinéaste danoise Eva Marie Rødbro, filme la vie de Betty, une jeune mère de deux enfants, une vie ponctuée de moments de douceur et de joie malgré la précarité, la drogue et les difficultés de la vie.

Une mention spéciale a été accordé au documentaire Radiographie d’une famille de Firouzeh Khosrovani (Norvège, Iran, Suisse), qui nous invite dans un récit de sa propre enfance, où se tient une lutte de pouvoir entre sa mère croyante et son père laïc.

Neuf cours métrages concouraient pour décrocher le prix INA du court métrage et le prix du jury UPEC (Université Paris-Est Créteil). Les deux prix ont été raflés par le court-métrage Trois feuilles d’Eléonore Coyette et Sephora Monteau (Haïti, Belgique) qui met en lumière trois récits de femmes et explorent les questions de l’identité, la sororité et la résilience, après l’inceste d’un père sur sa fille de six ans. Le jury UPEC applaudi « un regard lucide, bouleversant, réaliste sur une question difficile à raconter qui, à travers un imaginaire riche et complexe, permet de retrouver l’espoir dans une sororité universelle. » Le jury INA acclame les qualités de la mise en scène ainsi que le «ton délicat et juste» malgré la brutalité du sujet.

La française Lina Soualem a été récompensée par le Prix France TV: «Des images et des elles» pour le film Leur Algérie. La réalisatrice fait le portrait de ses grands parents algériens qui décident de se séparer, après 62 ans de mariage, et une vie de travailleur et travailleuse immigrés chaotique et compliquée.

Graine de cinéphage

Le meilleur long métrage de la section Jeune Public, «Graine de Cinéphage» revient au film Une femme régulière de la scénariste et réalisatrice germano-américaine, Sherry Hormann, un film sur l’émancipation de Aynur, 16 ans où son désir de liberté devient un crime d’honneur pour la police fédérale allemande.

Vous pouvez retrouver les délibérations des jurys en ligne ici.

Visuel: Affiche Festival International de Films de Femmes

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