«ESTC by MCES»: l’école d’e-sport qui défie les règles du recrutement


Avec une croissance mondiale de plus de 15% en 2020 selon un rapport de Newzoo, l’e-sport (le sport électronique) est un secteur économique qui monte en flèche. En France, le baromètre 2020 de France Esports révèle que cette pratique capitalize « 7,8 millions de consommateurs de plus de 15 ans », soit 16% des internautes. La nouvelle école de jeu ESTC by MCES profite de cet élan à Marseille. Elle est née en septembre 2020 de la fusion de l’école de commerce ESTC et du centre de formation de gamers professionnels MCES. Pour la rentrée 2021, l’école rebat les règles du recrutement: l’un des 40 joueurs inscrits au concours Fortnite du 12 mai remportera une année de scolarité.

Repère

Admis dans le Larousse en 2018, l’e-sport correspond à la pratique compétitive de jeux vidéo qui se développe notamment par le biais de la plateforme de streaming Twitch rachetée un milliard de dollars en 2020 par Amazon. Depuis que le Comité International des Jeux Olympiques a annoncé les «Jeux Olympiques Virtuels» du 13 mai au 15 juin 2021, l’e-sport entre progressivement dans les mœurs. En parallèle, le secteur bénéficie d’un marché qui se structure grâce aux écoles de jeu qui le mettent au cœur de l’apprentissage professionnel.

Les règles du programme à suivre

Sylvain Coulanges (Crédit: SC)

Plusieurs écoles de jeu existantes en France, néanmoins «Aucune n’est associée à une école de commerce» affirme Sylvain Coulanges, directeur et co-fondateur de l’ESTC par MCES. «Notre leitmotiv était de créer une formation avec une coloration gaming mais pas à 100%». Les deux parcours, en licence et en master, allient cours de marketing, d’économie et de droit aux cours de streaming et de jeux vidéos sur FIFA, Fortnite ou League of Legends «Selon les appétences des élèves». Lorsque les élèves reviennent en présentiel, les cours seront dispensés dans les locaux de l’école en face du Palais Longchamp (pour les matières générales) et dans les locaux de l’Épopée à Sainte-Marthe où les équipes de MCES sont installées depuis quelques mois (journée une par semaine pour les matières liées au jeu).

Porté par MCES, le programme érige le sport comme un pilier. Deux heures d’activité physique par semaine sont imposées. Le mais? Améliorer la santé des pratiquants et leurs conditions physiques afin d’élever in fine leur performance. Pour autant, la sédentarité des gamers et leur isolement peuvent soulever des interrogations et des controverses… De son point de vue, Sylvain Coulanges explique que «Travailler sur cette culture de l’activité physique essaime les bonnes pratiques» verser réduire «Les risques de blessures et fédérer les élèves».

Une année à gagner sur Fortnite

Mercredi 12 mai, 40 inscrits minium (50 espérés) joueront simultanément pour tenter de remporter une année de scolarité de l’ESTC par MCES. Le jeu choisit par les fondateurs est Fortnite de l’éditeur Epic Games. Le principe: rester vivant le plus longtemps possible, sur une carte déterminée, contre jusqu’à 100 joueurs en simultanée.

Outre ce moyen original de recrutement, l’école souhaite doubler son effectif en 2021. «Sur la recherche avant tout des personnalités» estime Sylvain Coulanges en ajout «Nous sommes très à cheval sur le savoir-être». Les fondateurs ont fait le choix de conserver de petites promos pour la cohésion. «On parle de famille» évoque le directeur. Ces valeurs émanent de l’entité MCES qui porte le projet: la proximité et la convivialité. Le corps enseignant et les étudiants sont «Très proches, comme dans une équipe professionnelle de foot» illustre-t-il avec ferveur.



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