Emmanuel Macron accuse Scott Morrison de provoquer une « confrontation nucléaire » avec la Chine


Emmanuel Macron a accusé l’ancien Premier ministre Scott Morrison d’avoir provoqué une « confrontation nucléaire » avec la Chine, à la suite de sa décision d’annuler le contrat de sous-marins français de 90 milliards de dollars.

Le président français a lancé l’attaque moins d’un jour après avoir rencontré le successeur de M. Morrison, Anthony Albanese, en marge du sommet du G20 à Bali.

Le président Macron est toujours sous le choc de la décision de M. Morrison de rompre l’accord avec le constructeur naval français Naval Group en septembre de l’année dernière, après que l’Australie a rejoint les États-Unis et le Royaume-Uni dans le pacte de défense et de sécurité AUKUS.

Une partie de l’accord porte sur l’acquisition de la technologie des sous-marins nucléaires, l’Australie se demandant actuellement si elle choisira le modèle britannique ou américain.

S’exprimant en Thaïlande avant le sommet de l’APEC, le président Macron a déclaré que son pays avait aidé l’Australie à atteindre « la liberté et la souveraineté » grâce à l’accord sur les sous-marins.

« Nous aidions et accompagnions l’Australie dans la construction d’une flotte de sous-marins en interne, une coopération industrielle », a-t-il déclaré.

« Il s’agissait donc à la fois d’une coopération industrielle et de l’octroi de la souveraineté à l’Australie, car ils entretiendront eux-mêmes les sous-marins, et ce n’est pas une confrontation avec la Chine car ce ne sont pas des sous-marins à propulsion nucléaire.

« Mais le choix fait par [former] le premier ministre Morrison était le contraire, rentrant dans l’affrontement nucléaire, se rendant complètement dépendant en décidant de s’équiper [with a] flotte de sous-marins que les Australiens sont incapables de produire et d’entretenir en interne. »

Les évaluations de caractère de M. Macron sur M. Morrison sont bien documentées.

Lors du sommet du G20 à Rome l’année dernière, peu de temps après l’annonce du pacte AUKUS, on a demandé au dirigeant français s’il pensait que M. Morrison lui avait menti sur la viabilité actuelle du contrat Naval Group.

« Je ne pense pas, je sais », a répondu le président Macron.

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Le président français affirme que Scott Morrison lui a menti lors du sommet du G20 de 2021

Depuis les élections de mai, le Premier ministre Anthony Albanese a tenté de rétablir les liens avec l’Elysée, faisant un rapide voyage à Paris pour rencontrer M. Macron et s’excuser.

Tout en soutenant l’accord AUKUS, M. Albanese a longtemps soutenu que la manière dont le gouvernement français a été informé de la décision d’abandonner le contrat sous-marin était négligente.

Mercredi soir, M. Albanese et le président Macron se sont rencontrés à Bali, se serrant chaleureusement la main et notant leur engagement à maintenir les liens de défense dans le Pacifique.

La Chine a déjà critiqué l’accord AUKUS, avertissant qu’il ne servira qu’à attiser les tensions dans la région Asie-Pacifique.

Mais le Premier ministre a déclaré que ce n’était pas sur les sujets de discussion lors de sa rencontre avec le président Xi mardi soir – la première rencontre formelle entre un Premier ministre australien et le dirigeant chinois depuis 2016.

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