Élections FFF: Thiriez dénonce la «misogynie violente» de Le Graët


LE SCAN SPORT – Le candidat à la présidence de la fédération française de football n’a pas toléré que son adversaire déclare à propos de la tension au sein de la sélection féminine: «Elles peuvent se tirer les cheveux, ça m’est égal».

L’élection à la présidence de la Fédération française de football se déroulera le 13 mars. La dernière ligne droite de la campagne s’annonce mouvementée entre les trois candidats: Michel Moulin, Noël Le Graët et Frédéric Thiriez. Ce dernier s’est indigné des propos tenus par l’actuel président de la «3F» interrogé mercredi sur les tensions ces derniers mois au sein de l’équipe de France de football féminin entre certaines joueuses et la sélectionneuse. Estimant que les résultats étaient au rendez-vous, le dirigeant guingampais considérait qu’il n’y avait pas eu lieu d’intervenir dans les débats. «Les Bleues n’ont pas perdu un match depuis la Coupe du monde 2019. Donc elles peuvent se tirer les cheveux, ça m’est égal», a lâché Le Graët sur le sujet.

«Où sont les valeurs du football? Ce monsieur, qui visiblement ne maîtrise plus son expression ou ses pulsions, est indigne de voir le premier sport français »

Frédéric Thiriez

Ancien président de la Ligue de football professionnel et avocat de formation, Frédéric Thiriez a jugé les déclarations de son adversaire «honteuses» dans un communiqué, dénonçant des propos d’une «misogynie violente». «Après ses déclarations irresponsables sur le racisme, monsieur Le Graët récidive avec des propositions de misogynie violente, honteusement discriminatoires», regrette le candidat de 68 ans qui enfonce le clou: «Où sont les valeurs du football? Ce monsieur, qui visiblement ne maîtrise plus son expression ou ses pulsions, est indigne de signaler le premier sport français ».

Dans son communiqué, Frédéric Thiriez rappelle que Noël Le Graët, dans un entretien accordé à Entreprise BFM en septembre dernier, avait déclaré que «le phénomène raciste dans le sport, et dans le football, en particulier, n’existe pas ou peu.» Des propositions qui avaient provoqué de vives réaction, de la part d’anciens internationaux comme Patrice Evra ou encore Patrick Vieira, mais aussi de l’association SOS Racisme.

Sur la formulation, Le Graët avait reconnu un mois plus tard une certaine maladie mais sur le fond, le patron du football français campait sur sa position: «C’était peut-être mal décrit, c’est possible. mais je persiste à dire qu’il y a moins de racisme dans le football qu’ailleurs. Quand je vois tout ce qui est fait dans les clubs, à tous les échelons … »

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