Du train à l’avion « pour 29 minutes » : En Italie, le « char à voile » n’est pas d’actualité


21 mai dernier. A la veille du match décisif pour le titre à Sassuolo lors de la dernière journée de Serie A, les joueurs de l’AC Milan arrivent à la gare de Milano Centrale, où un train « Frecciarossa » est à quai pour emmener Olivier Giroud et ses coéquipiers vers l’Émilie-Romagne. A leur arrivée environ deux heures plus tard, ils sont d’ailleurs attendus par une centaine de tifosi, en témoigne une vidéo du buteur français, désormais habituée à ce genre de scènes. « Où qu’on aille à l’extérieur, à Rome, à Salerne ou encore plus dans le Sud, il y a toujours des tifosi qui attendent l’équipe à l’aéroport, à l’hôtel… », nous témoignions d’ailleurs Pierre Kalulu en février.

En Italie, les moyens de transport sont en effet divers et variés pour les équipes de l’élite. Train, avion et bus : tous s’adaptent en fonction du trajet, de la distance ou encore du type de routes à prendre. Mais promis, personne n’a encore opté pour le char à voile évoqué ironiquement par l’entraîneur du PSG Christophe Galtier il y a quinze jours.

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« Prendre le train, c’est commun aux grands clubs en Italie, nous confie un salarié du club lombard. Mais nous avons également pris l’avion pour des voyages de courte durée ces dernières saisons, comme pour aller à Gênes en 29 minutes. La raison ? Une route sinueuse, gênante, et nous souhaitons éviter au maximum des imprévus ou problèmes. » Ainsi, il nous est précisé que l’option du bus, par exemple, est généralement utilisée pour les voyages à Turin, Vérone et Bergame, des villes proches de la capitale lombarde. « Pour le reste, comme Florence, Bologne et d’autres, nous prenons le train« , indique cette source. L’avion reste privilégié « pour les longues distances« , malgré quelques exceptions. « Pour résumer, c’est un peu au cas par cas« , précise-t-elle.

Utiliser le train le plus possible

Dans la Botte, il est donc de coutume d’utiliser les voies ferroviaires pour se déplacer. C’est notamment le cas de l’AS Rome, qui nous explique que »la politique du club » est de « prendre le train dès qu’il est possible« . « A l’aller, c’est toujours la solution privilégiéeconfie-t-on au sein du club giallorosso. Lors de certains matchs, on revient même en train, comme depuis Florence et Naples. Lorsque nous allons à Milan, par exemple, nous faisons l’aller en train et le retour en avion. Parfois, il n’y a pas de train lorsque le match se termine tard. »

Alors, dans le cas échéant, Trenitalia (la SNCF italienne, ndlr) peut s’adapter si besoin. Entre l’entreprise ferroviaire et la Ligue italienne de football, la relation est au beau fixe. L’appellation « Frecciarossa », qui désigne les trains à grande vitesse qu’elle fait circulaire, est le sponsor de la Serie A et la Coupe d’Italie depuis plusieurs années, et le reste pour encore pour les saisons 2022-2023 et 2023 -2024. C’est désormais le « Travel Partner » de l’élite transalpine. Les deux clubs qualifiés se rendent chaque année à Rome à bord des « flèches rouges ». La Nazionale est également sponsorisée par Frecciarossa.

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« C’est surtout le sponsor de plusieurs clubsrappelle un salarié de la Roma. La compagnie Trenitalia est toujours très collaborative. Moi, j’ai fait des dizaines de voyages avec l’équipe. Et nous n’avons jamais eu le moindre problème. Même lors de certains retours où les tifosi, parfois remontés après une défaite, étaient venus nous contester. Tout est toujours sécurisé en amont entre le club, Trenitalia et les forces de l’ordre. Les wagons sont toujours réservés, même parfois dans des trains pas privatisés. Il n’y a jamais eu le moindre problème, je tiens vraiment à le souligner. »

Au point que José Mourinho a ses habitudes. L’an dernier, au retour d’une victoire contre Salerne (0-4), le Special One se filmait en train de manger une pizza sur le train du retour. Même choisi cette année selon le Corriere dello Sport qui rapportait, au tout début de saison, que le restaurant salernitain a de nouveau fourni à la Roma une soixantaine de pizzas au staff et aux joueurs romains après leur victoire (0-1) lors de la première journée. « Nous allons utiliser le train régulièrement pour nous déplacer cette saison, presque pour la moitié« , indique la Roma.

Des promotions pour les tifosi

En Italie, l’épisode du char à voile n’a fait que très peu réagir, tant dans la presse que chez les observateurs. « Je n’en avais même pas entendu parler, nous n’avons pas eu de débat à ce sujet« , s’est étonné un dirigeant réputé du championnat italien au moment où nous l’avons interrogé sur cette polémique. Les tifosi, eux, peuvent se féliciter de l’annonce de la prolongation du contrat entre la Serie A et Trenitalia l’été dernier. Luigi De Siervo, l’administrateur délégué de la Ligue, a en effet promis des « nouveaux services » aux supporters qui souhaitent suivre leur équipe en déplacement à travers « des promotions dédiées« .

« Rester sponsor de la Coupe d’Italie, c’est témoigner tout notre soutien et notre engagement pour le sport et la culture dans un moment où les événements ont repris de manière totale, tout comme les déplacements en train (…) Le train est un moyen écologique par excellence, et au centre d’un nouveau modèle de transport collectif et partagé« , s’était félicité quant à lui Luigi Corradi, l’administrateur délégué de la société du Groupe FS. Pour l’heure, pas besoin de « carri a vela » (« chars à voile » en italien, ndlr) dans la Botte .

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