D’où vient l’expression « baril de porc » ?



Origines du terme « Baril de porc »

L’utilisation de l’expression « baril de porc » en référence aux dépenses douteuses du gouvernement remonte au moins à la seconde moitié du XIXe siècle. Il faisait initialement référence à tout l’argent qu’un gouvernement dépensait pour ses citoyens, mais « dépenses en baril de porc » en est rapidement venu à désigner les membres du Congrès finançant des projets douteux dans leurs districts d’origine à des fins politiques.

Il a été suggéré que l’expression provenait du moment où les esclaves se bousculaient pour leurs parts de porc salé, que les propriétaires d’esclaves leur donnaient dans des barils en guise de « récompense ». L’utilisation littérale de « baril de porc » remonte au début des années 1700. Avant la réfrigération, le porc était salé et conservé dans de grands fûts en bois.

Points clés à retenir

  • Les dépenses en « baril de porc » ou « porc » font référence aux politiciens dépensant l’argent des contribuables pour leurs électeurs principalement pour générer un soutien politique.
  • Dans cet usage, l’expression date au moins de la fin des années 1800. Certains pensaient que cela provenait des esclaves qui se bousculaient pour leurs parts lorsque les propriétaires d’esclaves leur donnaient un baril de porc salé.

« Dépenses en barils de porc »

L’utilisation de « baril de porc » pour décrire les dépenses publiques remonte à 1863 dans l’histoire « Les enfants du public », écrite par Edward Everett Hale. Ce n’est qu’environ 10 ans plus tard que l’expression et le concept connexe de politique du baril de porc en sont venus à signifier les dépenses d’un politicien effectuées principalement au profit d’un groupe de personnes en échange de leur soutien. Ce soutien prend généralement la forme de votes pour les politiciens ou d’argent donné à leur campagne.

Les dépenses en barils de porc sont devenues des dépenses pour des projets de travaux publics de valeur douteuse en échange d’un soutien politique, souvent au détriment des intérêts du grand public. L’argent et la politique vont souvent de pair, car le coût d’une campagne politique efficace est assez élevé.

Alors que cela ne s’appelait pas encore dépenses de baril de porc, Thomas Jefferson a condamné la pratique dans une lettre à James Madison en 1796, la qualifiant de « source de patronage illimité pour l’exécutif » et d' »abîme sans fond d’argent public ».

Exemples de dépenses en barils de porc

L’un des exemples contemporains les plus célèbres de dépenses en barils de porc était le soi-disant Bridge to Nowhere. Le Congrès a approuvé une affectation de 223 millions de dollars pour un pont reliant deux petites villes rurales de l’Alaska en 2005. Le projet est devenu un symbole de dépenses inutiles, et des années plus tard, il a été complètement abandonné en faveur de la modernisation du système de ferry local.

Un autre exemple est le projet Big Dig à Boston, dans lequel une section d’autoroute de 3,5 milles a été déplacée sous terre. Le président de la Chambre de l’époque, Tip O’Neill, du Massachusetts, a obtenu les premiers fonds fédéraux pour le projet en 1982. Il a finalement coûté 15 milliards de dollars, soit environ cinq fois l’estimation initiale.

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