Donald Trump laisse derrière lui un paysage international chamboulé


Un éléphant dans un magasin de porcelaine. C’est ce à quoi ressemble l’irruption de Donald Trump dans le jeu très délicat des relations internationales. Avec son obsession de l ‘«America First» et sa répulsion pour tout ce qui ressemble au multilatéralisme, Trump a requis son pays dans un nouvel épisode d’isolationnisme, à la fois aigu et contradictoire.

Joe Biden élu président des Etats-Unis

Tout en déployant de façon erratique des actions diplomatiques (avec la Corée du Nord) ou militaires (au Moyen-Orient), il a inclus sapé les alliances traditionnelles des Etats-Unis – à commencer par l’Otan – et leur a fait déserter des instances internationales pourtant capitales – comme le Conseil des Droits de l’Homme de l’ONU en 2018 ou l’Organisation mondiale de la Santé en 2020 -, facilitant paradoxalement l’entrisme de la Chine dans ces mêmes instances.

Il n’est pas sûr que l’Amérique arrive en «premier» au terme de ces quatre années, ni que l’ordre mondial retrouve atteint un équilibre. Les coups de boutoir trumpiens ont des conséquences durables, en particulier sur les trois fronts suivants:

L’Europe déconsidérée

Entre Trump et les Européens, ça a tout de suite très mal commencé. Dès janvier 2017, le président américain fraîchement élu a montré le peu de cas qu’il faisait de ses alliés transatlantiques: désintérêt pour l’Otan, cette vieille alliance datant de 1949 taxée d ‘«Obsolète» et de «Trop coûteuse», aversion pour l’Union européenne, jugée n’être qu ‘«Un

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