Des Iraniens se rassemblent devant l’ambassade de France pour protester contre les caricatures de Charlie Hebdo


Des manifestants se rassemblent avec des images du guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei, lors d’une manifestation contre l’hebdomadaire Charlie Hebdo devant l’ambassade de France à Téhéran le dimanche 8 janvier 2022. Photo : AFP/ATTA KENARE

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Des manifestants se rassemblent avec des images du guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei, lors d’une manifestation contre l’hebdomadaire Charlie Hebdo devant l’ambassade de France à Téhéran le dimanche 8 janvier 2022. Photo : AFP/ATTA KENARE

Des dizaines d’Iraniens se sont rassemblés dimanche devant l’ambassade de France à Téhéran pour protester contre les caricatures du chef suprême de la République islamique par l’hebdomadaire satirique français Charlie Hebdo.

Le magazine a publié mercredi des caricatures de l’ayatollah Ali Khamenei en soutien aux manifestations de plusieurs mois en Iran, déclenchées par la mort en détention de Mahsa Amini, à la suite de son arrestation pour avoir prétendument enfreint le code vestimentaire strict du pays.

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L’Iran a mis en garde la France contre les caricatures « insultantes et indécentes », parues dans une édition spéciale pour marquer l’anniversaire de l’attentat meurtrier de 2015 contre les bureaux parisiens du magazine.

Des dizaines de manifestants, pour la plupart des étudiants du séminaire religieux, se sont rassemblés devant l’ambassade dans le centre de la capitale Téhéran et ont incendié des drapeaux français, ont rapporté des journalistes de l’AFP.

« La France, ayez honte ! », scandait la foule.

Agitant des drapeaux iraniens, ils tenaient des photos de Khamenei et des pancartes indiquant « Je sacrifierai ma vie pour le dirigeant » et « Honte à Charlie Hebdo ».

« Je suis venu soutenir ma révolution, mon chef », a déclaré Karim Heydarpour, 17 ans, étudiant au séminaire.

Des manifestations similaires ont eu lieu dans la ville sainte iranienne de Qom, à 128 km au sud de Téhéran, a rapporté la chaîne de télévision publique.

Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Nasser Kanani, a déclaré dimanche que la liberté d’expression ne devait pas être utilisée comme prétexte pour « insulter » la religion.

La France « n’a pas le droit de justifier d’insulter le caractère sacré d’autres pays et nations et adeptes de religions divines sous prétexte de liberté d’expression », a-t-il déclaré sur Twitter.

Paris doit respecter les « principes fondamentaux des relations internationales, à savoir le respect mutuel (et) la non-ingérence dans les affaires intérieures d’autrui », a-t-il déclaré.

Jeudi, l’Iran a déclaré qu’il fermait l’Institut français de recherche en Iran basé à Téhéran « comme première étape » en réponse aux caricatures, après avoir convoqué l’ambassadeur de Paris pour protester contre la publication.

Situé au centre de Téhéran, l’IFRI était fermé depuis de nombreuses années, mais a été rouvert sous la présidence 2013-2021 du président modéré Hassan Rohani en signe de réchauffement des relations bilatérales.



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