Des Entretiens de la Sauvegarde ancrés dans l’actualité
le – Propos recueillis pas Anne MOREAUX – Actualit – Interview
Cette année, la grande-messe des professionnels du soutien aux entreprises en difficulté, organisée par l’Institut français des praticiens des procédures collectives (IFPPC), en partenariat avec le CNB, l’ENM et l’ACE notamment, a lieu en ligne lundi 25 janvier. Olivier Buisine, administrateur judiciaire et président de l’IFPPC, nous présente le programme de cet événement riche contribuant à faire éviter le naufrage de nombreuses entreprises face à la tempête Covid-19.
Affiches Parisiennes: Vous organisez les 16e Entretiens de la Sauvegarde lundi prochain. Compte-tenu du contexte de crise sanitaire et conomique cette dition vous semble-t-elle en plus importante?
Olivier Buisine: Effectivement, car elle est ancre dans l’actualit de crise. Trois thmes seront abords dans les plnires du matin. La premire table ronde va ainsi promouvoir les outils de restructuration avec un certain nombre de sujets d’actu, notamment sur la commission dite Justice conomique prside par monsieur Richelme.
Ensuite, il y aura deux autres tables rondes aussi se trouve l’actualit du moment puisqu’elles aborderont les rformes venir en droit des procdures collectives et les risques causs par la crise, et plus particulirement ceux lis l’activit partielle ou au blanchiment de capitaux . Les entreprises en difficulté sont des entreprises fragiles donc forcément plus sensibles aux marchés de blanchiment qui est une problématique mergente dj observe en Italie.
AP: Cette anne, ce grand rendez-vous des professionnels des entreprises en difficulté se droulera uniquement en ligne. Un mal pour un bien? En profiter-vous pour vous adresser une cible plus large?
OB: A l’heure o l’on se parle il y a 650 inscrits, ce qui correspond globalement au nombre d’inscrits en prsentiel aux Entretiens des annes prcdentes qui se droulaient habituellement la Maison de la chimie Paris.
D’une part, on remarque qu’il n’y a pas de perte de public et, d’autre part, on voit que a reste majoritairement le mme panel compos de professionnels des procdures collectives, c’est – dire des administrateurs et mandataires judiciaires, des avocats, des juges consulaires et des experts-comptables.
On voit aussi que l’outil numérique génère des conomies de temps et des déplacements donc c’est le point positif pour mes confrres. En revanche, le point peut-être plus négatif est que les changements ne seront pas les mmes en ligne.
AP: Avez-vous adapter le format des Entretiens de la Sauvegarde au mdia digital? Le programme des plnires est-il moins technique? Comment vont se drouler les ateliers de formation?
OB: Tout fait. La plateforme prvue offre différentes possibilités de visionnage et de participation aux dbats et aux ateliers. L’outil reste assez interactif. Il pourra y avoir des changements entre intervenants et entre participants. Sur un essai de pousser l’vnement dmatrialis afin qu’il soit le plus dynamique possible. Ce n’est pas une runion zoom si voyez ce que je veux dire!
En tout cas, c’est une solution bien labore et trs fonctionnelle qui vite les dplacements ce qui est indispensable compte tenu de la crise sanitaire. Il n’y a pas de débat sur le dessus.
Aprs, la question qui se pose est de savoir si un va se prenniser dans le temps. Je me demande s’il ne faut pas arriver, peut tre terme, des changes plutt hybrides, c’est dire des colloques en prsentiel mais retransmis galement en ligne. a obtenir des professionnels qui ne peuvent pas se dplacer ou souhaite viter ce cot de le suivre distance, et l’inverse, ceux qui aiment changer en direct avec des confrres de le faire en prsentiel.
AP: Quels sont les points cls du programme?
OB: Il me semble que c’est tout d’abord la premire table ronde car nous allons aborder l’un des enjeux de la sortie de crise qui est la visibilit et l’accs aux outils de restructuration.
Ensuite, je dirais la deuxième table ronde car elle va ouvrir les dbats sur les futures réformes du droit des procdures collectives, notamment sur plusieurs ordonnances lies au droit des srets, sur la prennisation de certains mécanismes d’urgence consacrés dans les ordonnances Covid et sur la transposition de la directive européenne sur la restructuration préventive. Ces textes seront vraisemblablement vots au mois de mai prochain et vont modifier un certain nombre de choses et avoir un impact pour les entreprises. C’est donc très important.
AP: Pourquoi avoir invit la navigatrice Maud Fontenoy?
OB: C’est justement pour avoir un autre regard sur la crise. On s’est dit que dans le cadre de son parcours de navigatrice elle avait surmonté de nombreuses difficultés et qu’elle pourrait faire partie d’un autre point de vue sur ce qui se droule actuellement. Elle est aussi présidée de la fondation donc je trouvais que c’était intéressant d’avoir quelqu’un qui a des expériences tout fait extrieures notre environnement professionnel.
Propos recueillis pas Anne Moreaux