Définition du taux d’épargne

Quel est le taux d’épargne ?

Le taux d’épargne est une mesure du montant d’argent, exprimé en pourcentage ou en ratio, qu’une personne déduit de son revenu personnel disponible pour mettre de côté un pécule ou pour sa retraite.

En termes économiques, l’épargne est un choix de renoncer à une partie de la consommation actuelle en faveur d’une consommation future accrue, de sorte que le taux d’épargne reflète le taux de préférence temporelle d’une personne ou d’un groupe. Le taux d’épargne est également lié à la propension marginale à épargner.

L’argent accumulé peut être détenu sous forme de devises ou de dépôts bancaires, ou il peut être investi dans des investissements (en fonction de divers facteurs, tels que le temps prévu jusqu’à la retraite) tels qu’un fonds du marché monétaire ou un compte de retraite individuel personnel (IRA) composé de fonds communs de placement, d’actions et d’obligations non agressifs.

Comprendre le taux d’épargne

Le taux d’épargne est le rapport entre l’épargne personnelle et le revenu personnel disponible et peut être calculé pour une économie dans son ensemble ou au niveau personnel. La Réserve fédérale définit le revenu disponible comme toutes les sources de revenu moins l’impôt que vous payez sur ce revenu. Votre épargne correspond au revenu disponible moins les dépenses, telles que les paiements par carte de crédit et les factures de services publics.

En utilisant cette approche, s’il vous reste 30 000 $ après impôts (revenu disponible) et dépensez 24 000 $ en dépenses, alors vos économies sont de 6 000 $. En divisant l’épargne par votre revenu disponible, vous obtenez un taux d’épargne de 20 % (6 000 $ / 30 000 $ x 100).

Un taux d’épargne est déterminé par le degré de préférence temporelle pour un individu ou en moyenne pour un groupe de personnes. La préférence temporelle est le degré auquel une personne ou un groupe de personnes préfère la consommation actuelle par rapport à la consommation future. Plus une personne préfère consommer des biens et des services maintenant qu’à l’avenir, plus sa préférence temporelle est élevée et plus son taux d’épargne sera bas. La préférence temporelle est la cause économique fondamentale du taux d’épargne observé.

Un concept lié au taux d’épargne dans l’économie keynésienne est la propension marginale à épargner ou la proportion de chaque dollar de revenu supplémentaire qui sera épargné. Cependant, la propension marginale à épargner concerne la variation de l’épargne totale lorsque le revenu change plutôt que le montant observé de l’épargne par rapport au revenu.

Qu’est-ce qui influence le taux d’épargne ?

Tout ce qui influence le taux de préférence temporelle influencera le taux d’épargne. Les conditions économiques, les institutions sociales et les caractéristiques individuelles ou démographiques peuvent toutes jouer un rôle. Les conditions économiques telles que la stabilité économique et le revenu total sont importantes pour déterminer les taux d’épargne. Les périodes de forte incertitude économique, telles que les récessions et les chocs économiques, ont tendance à induire une augmentation du taux d’épargne, car les gens reportent leurs dépenses courantes pour se préparer à un avenir économique incertain.

Épargne d’influence sur le revenu et la richesse

Il existe une relation positive entre le produit intérieur brut (PIB) par habitant et l’épargne, les personnes à faible revenu dépensant la majorité de leur argent en produits de première nécessité et les personnes les plus riches achetant des articles de luxe tout en épargnant davantage. Cependant, la relation ne se poursuit pas indéfiniment vers le haut et tend à se stabiliser.

Changements des taux d’intérêt du marché

Les variations du montant des intérêts générés par le marché peuvent avoir un effet sur le taux d’épargne. Des taux d’intérêt plus élevés peuvent entraîner une baisse de la consommation globale et une épargne plus élevée, car l’effet de substitution consistant à pouvoir consommer davantage à l’avenir l’emporte sur l’effet sur le revenu du maintien du revenu actuel provenant des paiements d’intérêts pour la plupart des gens.

Institutions formelles

Les institutions formelles sont importantes pour les taux d’épargne. Des institutions telles que l’établissement et l’application efficaces des droits de propriété privée et le contrôle de la corruption gouvernementale ont tendance à encourager l’épargne.

Dans la politique budgétaire du gouvernement, la théorie de l’équivalence ricardienne affirme que l’épargne privée a tendance à augmenter lorsque les dépenses publiques du déficit augmentent, car les individus dépensent moins et épargnent davantage pour se préparer à une augmentation des impôts futurs pour financer le déficit.

Institutions informelles

Le taux d’épargne est également influencé par des institutions informelles, telles que la façon dont une culture particulière considère la dette ou évalue les biens matériels. Les cultures orientées vers le consumérisme et la consommation ostentatoire ont des taux d’épargne plus faibles. Aux États-Unis, les dépenses de consommation représentent environ 67 à 70 % du PIB et le taux d’épargne est d’environ 7 %. En Chine, où l’influence de la culture confucéenne met l’accent sur la tempérance, les dépenses de consommation représentent environ 38 % du PIB et le taux d’épargne est d’environ 46 %.

Les caractéristiques individuelles et démographiques font une différence dans les taux d’épargne. Les taux d’épargne ont tendance à baisser à mesure que les populations vieillissent et dépensent leur épargne plutôt que de l’augmenter. Les personnes ayant une personnalité plus tournée vers l’avenir auront tendance à épargner davantage. Les personnes descendant de populations qui, historiquement, pouvaient obtenir un meilleur retour sur l’épargne et l’investissement dans l’agriculture, en raison de facteurs tels que les conditions climatiques locales, ont tendance à avoir une préférence temporelle moindre, ce qui se traduit par des taux d’épargne plus élevés.

Le taux d’épargne américain

Pendant des années, le taux d’épargne aux États-Unis a baissé. Dans les années 1970 et 1980, les taux d’épargne personnelle se situaient entre 7 % et 15 %, mais ont diminué au 21e siècle pour atteindre un creux de 2,2 % en juillet 2005. Le taux d’épargne a augmenté aux États-Unis à partir de 2008 avec le début de la Grande Récession et a de nouveau augmenté en 2020 alors que la pandémie de Covid-19 a écrasé l’activité économique.

En novembre 2021, le taux d’épargne américain est revenu à 6,9. Depuis que la Réserve fédérale a commencé à suivre le taux d’épargne aux États-Unis, le taux le plus élevé était de 34 % en avril 2020, mais ce chiffre a très probablement été affecté par la crise économique et le verrouillage induits par la pandémie.

Résultat final

Le gouvernement se soucie du taux d’épargne car c’est un indicateur de la santé d’une nation. Le taux d’épargne—qui montre l’épargne personnelle comparée au taux d’épargne national qui ajoute à l’épargne des entreprises et du gouvernement—montre les tendances de l’épargne, qui conduisent à des investissements. L’épargne des ménages peut être une source d’emprunt pour les gouvernements afin de financer les travaux publics et les besoins en infrastructures.