Définition du Liquidity Coverage Ratio (LCR)



Qu’est-ce que le ratio de couverture de liquidité (LCR) ?

Le ratio de liquidité à court terme (LCR) fait référence à la proportion d’actifs très liquides détenus par les institutions financières, afin d’assurer leur capacité continue à faire face à leurs obligations à court terme. Ce ratio est essentiellement un test de résistance générique qui vise à anticiper les chocs à l’échelle du marché et à s’assurer que les institutions financières disposent d’une préservation du capital appropriée, pour surmonter toute perturbation de la liquidité à court terme qui pourrait affecter le marché.

Points clés à retenir

  • Le LCR est une exigence de Bâle III selon laquelle les banques sont tenues de détenir un montant d’actifs liquides de haute qualité suffisant pour financer les sorties de trésorerie pendant 30 jours.
  • Le LCR est un test de résistance qui vise à anticiper les chocs à l’échelle du marché et à s’assurer que les institutions financières disposent d’une préservation du capital appropriée pour surmonter toute perturbation de la liquidité à court terme.
  • Bien entendu, nous ne saurons pas avant la prochaine crise financière si le LCR constitue un coussin financier suffisant pour les banques ou s’il est insuffisant.

Comprendre le ratio de liquidité à court terme (LCR)

Le ratio de couverture des liquidités (LCR) est l’un des principaux enseignements de l’Accord de Bâle, qui est une série de réglementations élaborées par le Comité de Bâle sur le contrôle bancaire (BCBS). Le BCBS est un groupe de 45 représentants des principaux centres financiers mondiaux. L’un des objectifs du BCBS était d’obliger les banques à détenir un niveau spécifique d’actifs très liquides et à maintenir certains niveaux de solvabilité budgétaire pour les dissuader de prêter des niveaux élevés de dette à court terme.

En conséquence, les banques sont tenues de détenir un montant d’actifs liquides de haute qualité suffisant pour financer les sorties de trésorerie pendant 30 jours. Les actifs liquides de haute qualité ne comprennent que ceux ayant un potentiel élevé pour être convertis facilement et rapidement en espèces. Les trois catégories d’actifs liquides avec des niveaux de qualité décroissants sont le niveau 1, le niveau 2A et le niveau 2B.

Trente jours a été choisi parce que l’on croyait qu’en cas de crise financière, une réponse pour sauver le système financier des gouvernements et des banques centrales se produirait généralement dans les 30 jours. En d’autres termes, la période de 30 jours permet aux banques de disposer d’un coussin de liquidités en cas de run on bank pendant une crise financière. L’exigence de 30 jours en vertu du LCR donne également aux banques centrales telles que la Federal Reserve Bank le temps d’intervenir et de mettre en œuvre des mesures correctives pour stabiliser le système financier.

Dans le cadre de Bâle III, les actifs de niveau 1 ne sont pas actualisés lors du calcul du LCR, tandis que les actifs de niveau 2A et 2B bénéficient respectivement d’une remise de 15 % et de 25 à 50 %. Les actifs de niveau 1 comprennent les soldes bancaires de la Réserve fédérale, les ressources étrangères pouvant être retirées rapidement, les titres émis ou garantis par des entités souveraines spécifiques et les titres émis ou garantis par le gouvernement américain.

Les actifs de niveau 2A comprennent des titres émis ou garantis par des banques de développement multilatérales ou des entités souveraines spécifiques, et des titres émis par des entreprises financées par le gouvernement américain. Les actifs de niveau 2B comprennent des actions ordinaires cotées en bourse et des titres de créance de sociétés de qualité supérieure émis par des sociétés du secteur non financier.

Le principal point à retenir que Bâle III s’attend à ce que les banques tirent de la formule est l’espoir d’atteindre un ratio de levier financier supérieur à 3%. Pour se conformer à l’exigence, la Federal Reserve Bank des États-Unis a fixé le ratio de levier à 5 % pour les holdings bancaires assurés et à 6 % pour les « institutions financières d’importance systématique » (SIFI). Cependant, la plupart des banques tenteront de maintenir un capital plus élevé pour se protéger des difficultés financières, même si cela signifie accorder moins de prêts aux emprunteurs.

Comment calculer le ratio de couverture des liquidités

Le calcul du LCR est le suivant :


L

C

R

=

Montant des actifs liquides de haute qualité (HQLA)

Montant total des flux de trésorerie nets

LCR = frac{text{Montant des actifs liquides de haute qualité (HQLA)}}{text{Montant total des flux de trésorerie nets}} LCR=Montant total des flux de trésorerie netsMontant des actifs liquides de haute qualité (HQLA)

  1. Le LCR est calculé en divisant les actifs liquides de haute qualité d’une banque par ses flux de trésorerie nets totaux, sur une période de tension de 30 jours.
  2. Les actifs liquides de haute qualité ne comprennent que ceux qui ont un potentiel élevé pour être convertis facilement et rapidement en espèces.
  3. Les trois catégories d’actifs liquides avec des niveaux de qualité décroissants sont le niveau 1, le niveau 2A et le niveau 2B.

Par exemple, supposons que la banque ABC dispose d’actifs liquides de haute qualité d’une valeur de 55 millions de dollars et de 35 millions de dollars de flux de trésorerie nets anticipés, sur une période de tension de 30 jours :

  • Le LCR est calculé par 55 millions de dollars / 35 millions de dollars.
  • Le LCR de Bank ABC est de 1,57, soit 157 %, ce qui satisfait aux exigences de Bâle III.

Mise en œuvre de la LCR

Le LCR a été proposé en 2010 avec des révisions et une approbation finale en 2014. Le minimum de 100 % n’a pas été requis avant 2019. Le ratio de couverture des liquidités s’applique à toutes les institutions bancaires qui ont plus de 250 milliards de dollars d’actifs consolidés totaux ou plus de 10 milliards de dollars d’exposition étrangère au bilan. Ces banques, souvent appelées SIFI, sont tenues de maintenir un LCR de 100 %, ce qui signifie détenir un montant d’actifs très liquides égal ou supérieur à son cash-flow net, sur une période de tension de 30 jours. Les actifs très liquides peuvent inclure des liquidités, des obligations du Trésor ou des dettes d’entreprise.

LCR vs autres ratios de liquidité

Les ratios de liquidité sont une catégorie de mesures financières utilisées pour déterminer la capacité d’une entreprise à rembourser ses dettes actuelles sans mobiliser de capitaux externes. Les ratios de liquidité mesurent la capacité d’une entreprise à payer ses dettes et sa marge de sécurité grâce au calcul de mesures telles que le ratio actuel, le ratio rapide et le ratio de flux de trésorerie d’exploitation. Les passifs courants sont analysés par rapport aux liquidités pour évaluer la couverture des dettes à court terme en cas d’urgence.

Le ratio de couverture des liquidités est l’exigence selon laquelle les banques doivent détenir un montant d’actifs liquides de haute qualité suffisant pour financer les sorties de trésorerie pendant 30 jours.Les ratios de liquidité sont similaires au LCR dans la mesure où ils mesurent la capacité d’une entreprise à faire face à ses obligations financières à court terme.

Limites de la LCR

Une limitation du LCR est qu’il oblige les banques à détenir plus de liquidités et pourrait conduire à moins de prêts accordés aux consommateurs et aux entreprises. On pourrait soutenir que si les banques octroient moins de prêts, cela pourrait entraîner un ralentissement de la croissance économique, car les entreprises qui ont besoin d’accéder à la dette pour financer leurs opérations et leur expansion n’auraient pas accès au capital.

D’autre part, une autre limite est que nous ne saurons pas avant la prochaine crise financière si le LCR constitue un coussin financier suffisant pour les banques ou s’il est insuffisant pour financer des sorties de trésorerie pendant 30 jours. Le LCR est un test de résistance qui vise à s’assurer que les institutions financières disposent de fonds propres suffisants en cas de perturbations de liquidité à court terme.

Que sont les accords de Bâle ?

Les accords de Bâle sont une série de trois accords de réglementation bancaire séquentiels (Bâle I, II et III) fixés par le Comité de Bâle sur le contrôle bancaire (CBCB). Le BCBS est un groupe de 45 représentants des principaux centres financiers mondiaux. Le Comité émet des recommandations sur la réglementation bancaire et financière, notamment en ce qui concerne le risque en capital, le risque de marché et le risque opérationnel. Les accords garantissent que les institutions financières disposent d’un capital suffisant pour absorber les pertes imprévues. Le ratio de liquidité à court terme (LCR) est l’un des principaux enseignements de l’Accord de Bâle.

Quelles sont les limites de la LCR ?

Une limitation du LCR est qu’il oblige les banques à détenir plus de liquidités et pourrait conduire à moins de prêts accordés aux consommateurs et aux entreprises, ce qui pourrait entraîner un ralentissement de la croissance économique. Un autre est que l’on ne saura pas avant la prochaine crise financière si le LCR fournit aux banques un coussin financier suffisant pour survivre avant que les gouvernements et les banques centrales ne viennent à leur secours.

Qu’est-ce que le LCR pour une SIFI ?

Une institution financière d’importance systémique (SIFI) est une banque, une assurance ou une autre institution financière qui, selon les régulateurs fédéraux américains, poserait un risque sérieux pour l’économie si elle devait s’effondrer. Actuellement, ceux-ci sont définis comme des institutions bancaires qui ont plus de 250 milliards de dollars d’actifs consolidés totaux ou plus de 10 milliards de dollars d’exposition étrangère au bilan. Ils sont tenus de maintenir un LCR de 100 %, c’est-à-dire de détenir un montant d’actifs très liquides égal ou supérieur à son cash-flow net, sur une période de tension de 30 jours.

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