Critique du film et résumé du film Alice (2022)


L’un de ces « domestiques » fournit même le cliché « hmmmmmmm-HMMMMMMMM ! » Dame noire fredonnant sur la bande son. Nous ne voyons généralement pas cette chanteuse à l’écran, mais son but est toujours de souligner la souffrance des Noirs. Cette fois, elle fredonne tout en balayant le porche de la maison du maître. Le cadavre d’un homme qui a tenté de s’enfuir est en arrière-plan, partiellement flouté afin de dépouiller l’image de tout pouvoir. Paul Bennet (Jonny Lee Miller) ordonne à sa cuisinière, Alice (Keke Palmer) de regarder le défunt. C’est ce qui arrive quand on n’est pas loyal, prévient-il. Bennet a appris à lire à Alice pour qu’elle puisse lui faire la lecture tous les dimanches avant qu’il ne la viole. Heureusement, nous n’avons pas à assister à des scènes d’agression sexuelle.

Cependant, nous voyons Alice battue, traînée et attachée à un poteau avant de la mettre dans un hideux engin facial. Juste avant de la relâcher quelques jours plus tard, Bennet lui pisse au visage. On va voir ça aussi. Cependant, la caméra de Ver Linden devient timide lorsque, en représailles, Alice enfonce un morceau de verre brisé dans l’œil de son esclavagiste avant de s’échapper. C’est une prémonition que la juste vengeance des Noirs promise par la bande-annonce sera profondément insatisfaisante. « Alice » ne concerne pas les téléspectateurs afro-américains malades et fatigués des scènes d’esclavage et des récits opprimés. Au lieu de cela, il ne veut pas contrarier les téléspectateurs blancs qui se considèrent comme des alliés raciaux. Un film comme celui-ci devrait sans vergogne provoquer leur malaise. Il l’aurait été s’il avait été réalisé dans l’année où il a lieu.

Si vous avez vu cette bande-annonce, vous savez que l’évasion d’Alice culmine lorsqu’elle court droit sur une route pavée. Le film a 40 minutes avant qu’elle ne soit presque écrasée par un camion conduit par Frank (Common). Cette scène est si mal filmée que tout choc d’Alice découvrant soudainement une autoroute à l’époque de l’esclavage est perdu. Il est révélé que nous sommes en 1973, l’année de Cleopatra Jones de Tamara Dobson et de Coffy de Pam Grier. La réaction de Frank à Alice défie toute croyance. Voici cette femme ensanglantée, habillée comme Kizzy de « Roots » et qui flippe parce qu’elle n’a jamais été dans un camion auparavant. Elle ne sait pas en quelle année on est et elle vomit sur ses sièges. Frank n’est pas du tout inquiet. Peut-être qu’elle est amnésique, suppose-t-il.

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