Critique de la « Kitchen Brigade »: Feelgood French Fare With a Conscience


Le chaos fumant et les épithètes vicieusement lancées d’émissions de téléréalité telles que « Top Chef » et « Kitchen Nightmares » n’ont heureusement pas leur place dans « Kitchen Brigade », qui voit un chef doué former des amateurs passionnés avec une hauteur tranquille, des exigences exigeantes en matière de tranches d’échalotes et, dans le temps, une dose de bienveillance. Les enjeux sont également plus importants dans l’aimable comédie dramatique sociale du réalisateur Louis-Julien Petit : ces jeunes apprentis ne perfectionnent pas leurs compétences simplement pour rester dans un concours, mais pour rester dans le pays, menacés qu’ils sont d’expulsion s’ils le peuvent. t acquérir des compétences pertinentes. Les cruautés du système d’immigration français prêtent une note amère au réconfortant par ailleurs optimiste de Petit – une affaire plutôt agréable au goût qui ne peut pas complètement contourner le cliché du sauveur blanc dans un cours final précipité.

Les trois films précédents de Petit – « Discount », « Invisibles » et la vedette d’Isabelle Adjani « Carole Matthieu » – ont établi ses références en tant que créateur de divertissements socialement responsables, traitant des thèmes des droits des travailleurs et des revendications sociales avec une touche légère et accessible. Passant au sujet d’actualité de la crise des migrants européens, « Kitchen Brigade » continue dans le moule de ces films, attirant les téléspectateurs avec une comédie de personnage drôle avant de les frapper avec des sujets plus lourds – bien qu’une onzième heure de satire de télé-réalité soit légèrement moins convaincant. Sorti simultanément dans les salles et à la demande aux États-Unis cette semaine, le film devrait s’avérer facilement digestible pour les fans de foules telles que « The Intouchables » – dont la star, François Cluzet, est une présence de soutien affablement froissée ici.

En tête, cependant, c’est la présence à l’écran vive et quelque peu salée de l’actrice Audrey Lamy (également la vedette des « Invisibles » de Petit) qui donne à « Kitchen Brigade » un mordant bienvenu. Elle incarne Cathy-Marie, une gastro-maestro brillante mais intraitable lasse de travailler comme sous-chef de la célèbre chef Lyna (Chloé Astor), également animatrice vedette à la Gordon Ramsay d’un concours de cuisine télévisé. Lorsqu’ils s’opposent à l’assaisonnement du plat de betterave signature de Cathy-Marie – dans peut-être le différend le plus gaulois jamais filmé, l’un favorise le balsamique tandis que l’autre insiste sur l’hibiscus – l’adjoint à la tête brûlante démissionne, seulement pour trouver des concerts de cuisine équivalents minces par terre.

Une offre d’emploi vient d’un « restaurant de charme » autoproclamé, qui s’avère plutôt être la cantine miteuse d’une auberge de migrants supervisée par l’humanitaire blasé Lorenzo (Cluzet). Consternée mais résignée, Cathy-Marie se met au travail, zhuzh les raviolis en conserve gluants appréciés des résidents majoritairement africains et sud-asiatiques de l’institution, avant d’élaborer un menu plus ambitieux qui ne peut être réalisé qu’avec un peu d’aide en cuisine – ce qui est où ces jeunes migrants non qualifiés mais entreprenants entrent, beaucoup d’entre eux apportant leurs propres traditions culinaires à la table. Il ne faut pas longtemps avant que le snobisme fragile de Cathy-Marie se fonde dans un esprit plus chaleureux de collaboration et de préoccupation pour ces jeunes vulnérables, et elle conçoit un stratagème à haut risque pour assurer leur avenir.

Il s’agit principalement de trucs légers et de bonne humeur, soutenus par des contributions artisanales attrayantes mais discrètes: DP David Chambille ne va sagement pas trop brillant sur la lentille gastro-porno, bien qu’un repas central – un vaste rôti d’agneau paradait autour de la salle à manger , dirigé par des branches de romarin fumantes – flotte pratiquement hors de l’écran.

Joué avec fracas par un jeune ensemble brillant, le groupe de protégés de Cathy-Marie gagne uniformément – un peu trop uniformément, peut-être, car le scénario de Petit (co-écrit avec Liza Benguigui, Sophie Bensadoun et Thomas Pujol) esquisse leurs personnages en sténographie superficielle. Leurs histoires collectives sont traitées dans un seul montage déchirant, tandis que notre protagoniste français a plutôt plus de plis intérieurs et de conflits avec lesquels travailler. C’est une erreur commune aux films de ce genre bien intentionnés mais fondamentalement orientés vers l’Occident, bien qu’un dénouement introduit assez brusquement compense en partie les enfants, le chef cuisinier se retirant délibérément à l’arrière-plan alors que ses protégés prennent le devant de la scène.

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