Cotentin : à peine rouvertes, les salles de sport à fond pour la remise en forme !


Dès mercredi matin, de nombreuses personnes se ruent dans les salles de sport, comme ici à Body Fit Form, à Valognes.
Dès mercredi matin, de nombreuses personnes se ruent dans les salles de sport, comme ici à Body Fit Form, à Valognes. (©Baptiste HUE)

La délivrance ! Privés de leurs salles de sport depuis le mois d’octobre, de nombreux adeptes du fitness, du rameur, du vélo d’appartement et autres appareils de musculation se sont rués depuis le mercredi 10 juin dans les structures spécialisées dans la remise en forme dans le Cotentin, un marché qui concernait en 2019 quelque 6,5 millions de personnes en France.

Pour beaucoup d’entre eux, l’objectif est de « perdre les kilos accumulés pendant les confinements » ou tout simplement de « retrouver du lien social » comme a pu le constater Laëtitia Aubry, gérante de Body Fit Form à Valognes (Manche).

30 % de perte d’adhérents

« Dès la première heure du premier jour de réouverture, il y avait déjà une douzaine de personnes ! Tout le monde était enthousiaste, excité. Même les gens qui ne se connaissaient pas avaient plein de choses à se raconter », sourit la gérante de cet établissement, qui s’était distingué en novembre dernier en faisant des clichés d’entraîneurs sportifs « à poil » pour dénoncer un secteur en danger.

Derrière le bonheur de pouvoir « enfin retourner au travail » se cache une réalité économique inquiétante. Comme dans l’écrasante majorité des salles de sport de France, Laëtitia Aubry déplore la perte d’une « bonne 100 % d’adhérents », soit environ 30 % de l’effectif global.

« Certains vont revenir et on lance justement une nouvelle, le body-bikecollectif, pour essayer d’être attractif. Mais on part un peu dans l’inconnue, surtout en reprenant avant une période estivale qui est toujours plutôt calme. »

Laëtitia AubryForme du corps

« Il y a des gens qui ont pris d’autres habitudes pendant cette longue période et ce sera un gros challenge de les récupérer », ajoute Tony Verlinde, gérant de Tonycfit, à Saint-Vaast-la-Hougue.

Une jauge de 50 %

Pour lui, comme tous ses confrères, un nouveau confinement à la rentrée et une nouvelle fermeture des salles aurait le coup de grâce. Raison pour laquelle ils se montrent particulièrement vigilants par rapport au respect du protocole sanitaire.

« On n’a jamais créé de cluster dans notre salle et on ne veut surtout pas que ça arrive. »

Laëtitia Aubry

Dans son établissement, où elle doit respecter une jauge de 50 % jusqu’au 30 juin, tout a été pensé pour que les utilisateurs se sentent en sécurité, avec deux mètres de distance entre chacun d’entre eux, une personne par machine, le port du masque obligatoire hors des moments d’effort, l’aération des salles de cours collectifs sans oublier la traçabilité des pratiquants.

Respecter le protocole

Si elle n’a pas souhaité comme à d’autres endroits, utiliser le système de QR Code de l’application Tous anti-Covid, « pour ne pas rebuter les clients âgés qui ne sont pas familiarisés avec les smartphones », la jeune femme utiliser un logiciel grâce aux badges d’accès à la salle qui lui permet de « pointer » le jour et l’heure de passage de chaque client.

« En cas de problème, ça permet d’éviter les autres utilisateurs qui étaient présents et qui devraient venir en cas de contact. C’est le protocole et il faut le respecter si on veut éviter une nouvelle fermeture… »

.



Laisser un commentaire