Comprendre les symptômes des règles douloureuses

Les règles douloureuses ont de nombreux symptômes variables d’une personne à une autre, notamment chez les femmes à risque qui constituent un cas de traitement spécial. Il existe aussi quelques facteurs de risque des crampes menstruelles qu’il convient de connaître à titre préventif.

Les symptômes classiques

Ils durent entre deux et trois jours en moyenne. Il s’agit essentiellement de douleurs sourdes ou spasmodiques dans le bas de l’abdomen. Elles commencent avant les menstruations et persistent durant quelques jours. Les douleurs irradient parfois jusqu’au bas du dos puis à l’intérieur des cuisses et peuvent s’accompagner de maux de tête, de diarrhées, de vomissements et de nausées. Une sensation de malaise général et de fatigue peut être également notée.

Les personnes à risque

Toutes les femmes peuvent souffrir du facteur de risque en ce qui concerne les règles douloureuses .Dans ce cas, les douleurs sont beaucoup plus intenses et compliquent le quotidien des intéressées. Toutefois, les personnes à risque sont généralement pubères avant 11 ans ou possèdent une sœur ou une mère souffrant également de dysménorrhée.

La vie dans des conditions sociales ou psychologiques difficiles, l’excédent de poids, le manque d’exercice physique et la cigarette sont aussi des facteurs à risque. Il en est de même pour la prise d’alcool pendant les menstruations, l’état d’anxiété et le port de dispositif intra-utérin.

Les règles douloureuses : un cliché sociétal ?

Au-delà du milieu professionnel, c’est la société dans son ensemble qui évolue sur la question des douleurs des règles. De nombreuses voix s’élèvent pour parler de la nécessité du congé menstruel.

L’impact des dysménorrhées

Plusieurs spécialistes de la santé s’accordent sur le fait qu’il ne faudrait pas banaliser les douleurs des règles. Entre 50 et 80% des femmes subissent des règles douloureuses et celles-ci ne constituent pas forcément le symptôme sous-jacent d’une maladie. Dans le même temps, toutes les douleurs doivent être traitées et celles relatives aux règles bien qu’elles soient normales ne devraient pas faire exception.

La banalisation vient parfois des femmes elles-mêmes. Bon nombre d’entre elles minimisent la douleur des règles et trouvent celle-ci comme une chose contre laquelle on ne peut rien faire. Toujours est-il que les règles accompagnées de douleurs impactent sur la vie de la femme et peuvent constituer un frein à la tenue de ses activités.

Le congé menstruel

La question du congé menstruel est bien accueillie par l’ensemble des salariés et constitue même une source de fierté pour la plupart. Toutefois, tout le monde ne voit pas cela d’un bon œil puisque certaines femmes pourraient ne pas oser prendre ce congé craignant que les douleurs soient banalisées. Pour d’autres, il peut avoir de discrimination à l’embauche avec un tel congé.

L’endométriose et les règles douloureuses

Les règles douloureuses ou dysménorrhées sont la plupart du temps confondues avec l’endométriose. Il existe toutefois une véritable nuance à faire entre ces deux notions.

La nuance

Les règles douloureuses constituent le principal symptôme de l’endométriose. Ceci à condition que la maladie soit cyclique et revienne chaque fois avec les règles, empêche de mener à bien les activités quotidiennes ou résiste à un simple antalgique. Par ailleurs, il est possible que la femme ait mal au ventre sans être porteuse de la maladie de l’endométriose.

Le phénomène d’inflammation menstruelle peut être lié à un déséquilibre hormonal ou à une pathologie sévère. Les dysménorrhées associées aux troubles digestifs et urinaires ainsi qu’aux douleurs pendant les rapports sexuels peuvent être provocatrices d’endométriose. Lorsque la douleur devient invalidante, il est nécessaire de consulter un médecin afin de procéder à un diagnostic précis.

Le cas des saignements

Les femmes souffrant d’endométriose ont généralement des règles abondantes avec des caillots qui peuvent durer plus de sept jours. La périodicité peut être plus importante en cas de présence d’une adénomyose isolée ou associée à la maladie.

Les saignements en dehors des règles peuvent être aussi un symptôme de l’endométriose ou le signe d’une nouvelle maladie comme les polypes ou fibromes.De leur côté, les rectorragies peuvent évoquer une endométriose digestive lorsqu’elles surviennent pendant les règles.

Dysménorrhées

​​Les dysménorrhées ont de multiples causes et ces dernières influencent les manifestations de la gêne chez la femme. Face à cette diversité, il est important de parler des symptômes à son gynécologue dès les premiers ressentis.

Les causes classiques

Les douleurs liées aux menstrues sont dues à la contraction du muscle utérin, qui encore appelé myomètre est l’un des plus puissants du corps. Pendant le cycle menstruel, la muqueuse utérine ou endomètre s’épaissit et devient vascularisé pour préparer l’accueil de l’embryon. S’il n’y a pas de fécondation, une partie de l’endomètre est alors désagrégé : on parle alors des règles.

Ce sont les contractions du muscle utérin pour expulser le sang des règles qui s’avèrent ainsi douloureuses. La contraction de l’utérus est stimulée en partie par les hormones du nom de prostaglandines.

Les dysménorrhées primaires

Les causes des dysménorrhées primaires sont entre autres l’augmentation du taux de prostaglandines ou de vasopressine. Il peut s’agir également de l’insuffisance lutéale, des troubles vasomoteurs, des anomalies congénitales ou des dystrophies ovariennes. Plus rarement, les troubles psychoaffectifs peuvent induire également les dysménorrhées primaires.

Les dysménorrhées secondaires

Ces dernières relèvent essentiellement d’une cause organique acquise comme l’endométriose, l’infection génitale chronique et l’obstacle cervical. Les synéchies, une contraception trop dosée en œstrogènes et le stérilet au cuivre sont d’autres causes possibles de la maladie.

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