Comparatif entre le nouveau Nissan Qashqai 2021 et l’ancienne génération


Nissan n’a pas le droit à l’erreur avec son nouveau Qashqai. Pionnier du segment des crossovers, il a peu à peu perdu de son avance et de sa suprématie à mesure que la concurrence s’est accumulée. Seul au monde à sa sortie en 2007, il doit aujourd’hui rivaliser avec un total de 26 adversaires! Longtemps SUV le plus vendu en Europe, il s’est fait détrôner par le Volkswagen Tiguan en 2018.

L’année dernière, il a perdu 3 places au classement général, toutes catégories confondues (9ème avec 178 804 exemplaires). Son rival allemand dispose d’une avance considérable (4ème et 219 923 unités vendues). En France, même chanson. Le Tiguan le devance. Et les Français sont loin, loin devant, Peugeot 3008 en tête. Avec sa 38ème place (11 de moins qu’en 2019) et des ventes en chute libre (-41,3%), la deuxième génération, présentée fin 2013, n’était plus en mesure de lutter et la troisième se faisait attendre ardemment.

En même temps, il n’était plus tout à fait dans le coup avec sa gamme de moteurs réduits à sa plus simple expression, son espace à bord limité, sa présentation et son ergonomie d’un autre temps. Nissan a dit avoir entendu les critiques. Mais le nouveau venu at-il suffisamment d’arguments pour nous faire oublier le précédent? Place au match!

Extérieur: Le changement dans la continuité

Vue avant du Nissan Qashqai II (2017) © NissanVue avant du Nissan Qashqai III (2021) © Nissan

Eh bien, force est de constater que ce n’est pas par son design extérieur que le nouveau Nissan Qashqai va donner un coup de vieux à l’ancien. Le constructeur nippon a préféré opter pour un dessin rappelant d’assez près de l’ancienne mouture. C’est peut-être de l’avant que les changements sont les plus marqués. Ne serait-ce que par ses nouveaux phares, presque sur deux étages, mais joints au niveau de la calandre pour former une sorte de boomerang. Cette dernière s’est agrandie mais on y retrouve la barrette chromée en forme de V l’entourant sur la partie basse, plus grande elle aussi. Les extracteurs d’air sont désormais présentés à la verticale et de forme triangulaire affinant le trait. Le capot est plus lisse, moins nervuré et descend moins bas avant.

Vue 3/4 arrière du Nissan Qashqai II (2017) © NissanVue 3/4 arrière du Nissan Qashqai III (2021) © Nissan

De profil, on remarque que les courbes lisses ont laissé place aux arêtes saillantes. C’est surtout visible en observant le véhicule de 3/4 arrière. Là où, déjà, une ligne courbe venait faire la jonction entre les feux et la poignée de porte arrière, c’est aujourd’hui un pli de caisse prononcé formant un demi-carré sur l’aile arrière. Sous cet angle, il n’est pas sans faire penser d’ailleurs au Toyota RAV4 même si, contrairement à lui, ses passages de roues ne sont pas de forme carrée.

C’est la partie arrière qui évolue le moins sur cette nouvelle génération. Elle a été, à l’instar de la face avant et contrairement au profil, adoucie. Les phares se sont affinés. Le hayon semble plus allongé, plus haut.

Enfin, ça, c’est nouveau, le Qashqai III offre davantage de possibilités de personnalisation avec un pouvant être choisi dans une couleur différente de celle de la carrosserie (noir ou gris). Au total, 16 combinaisons sont possibles, en incluant les 5 livrées bicolores. Mais nous ne savons pas encore quelles possibilités seront offertes dans l’habitacle. Pour l’instant, nous n’avons pas vu que l’intérieur noir.

Habitacle: Infiniment plus moderne, un peu plus spacieux

Habitacle du Nissan Qashqai II (2017) © NissanHabitacle du Nissan Qashqai III (2021) © Nissan

À l’intérieur, impossible de confondre le nouveau Qashqai avec l’ancien. C’est simple, tout changer. Instrumentation numérique (12,3  »), écran tactile (9  ») placé en hauteur, affichage tête-haute (10,8  »), la présentation fait un bond en avant. Certes, le Peugeot 3008 ou le Hyundai Tucson vont beaucoup plus loin en matière d’originalité. Mais le Qashqai n’a plus à rougir face à d’autres concurrents comme le Volkswagen Tiguan, pour ne citer que lui. Surpiqûres sur la planche de bord ou cuir Nappa pour les sièges, Nissan semble avoir fait des progrès également sur le plan de la qualité perçue. D’ailleurs, le constructeur nippon promet que le Qashqai est désormais au top de sa catégorie. A vérifier très bientôt par nos soins.

Plus moderne par sa présentation, il l’est aussi par sa dotation. Outre les éléments cités plus haut, on peut ajouter à cela le fait qu’il soit possible d’appairer un total de 7 appareils grâce à la Wi-Fi intégrée, la recharge sans fil pour smartphone, la présence de ports USB-A et USB-C à l’avant et à l’arrière du véhicule, la compatibilité Android Auto et Apple CarPlay (sans fil pour cette dernière). Pour ceux qui préfèreraient passer par la navigation traditionnelle et non par une application pour trouver leur chemin, sachez que la mise à jour de la carte pourra se faire à distance, sans avoir besoin de vous déplacer en concession. Bref, sur ce point, le nouveau marque des points.

Restait un dernier point sur lequel le précédent Qashqai ne se démarquait pas particulièrement par rapport à la concurrence: son espace intérieur. Avec ses dimensions accrues (+3,5 cm en longueur, +1 cm en hauteur et +3,2 cm en largeur) et un empattement plus long de 2 cm, le nouveau devrait être plus accueillant, dixit Nissan. La marque japonaise annonce un espace aux jambes en augmentation de 2,8 cm, une meilleure garde au toit (+1,5 cm) et un coffre plus spacieux de 74 litres (504 dm3 annoncé). A vérifier là aussi, mètre en main. Mais ces valeurs, même meilleures que précédemment, ne nous semblent toujours pas en mesure d’inquiéter la concurrence. En contrepartie, le Qashqai demeure l’un des véhicules les plus compacts de sa catégorie. On ne peut pas tout avoir. Avec lui, il sera plus facile de se garer ou de manœuvrer en ville. La visibilité vers l’avant a été améliorée avec des montants de porte plus fins et des rétroviseurs associés désormais sur les portières et non plus dans le cadre de la vitre avant.

Châssis et moteur: Adieu le diesel, bonjour les motorisations électrifiées

Le nouveau Qashqai repose sur la plaque-forme CMF-C de l’Alliance Renault-Nissan-Mitsubishi qu’il partage avec les Renault Mégane, Scénic ou Talisman. Une structure plus légère que la précédente d’environ 60 kg. Economie de poids réalisée grâce à l’emploi de matériaux composites mais aussi de l’aluminium. Espérons que cela ne coûte pas plus cher à remplacer. Rien n’est cependant moins sûr. Moins lourd, il devrait théoriquement être plus sobre. Nous y reviendrons.

Les Qashqai à transmission intégrale et avoir de jantes de 20  » (c’est nouveau, ça) seront équipés d’un train arrière multi-bras. Ce sera un plus traditionnel essieu arrière semi-rigide pour les modèles à transmission avant et avoir de jantes inférieurs à 20  ». Difficile de se prononcer sur l’agrément de conduite et le confort tant que nous l’aurons pas essayé mais, sur ce plan, le modèle précédent proposait encore un compromis correct, malgré son âge avancé. Croisons les doigts pour que la troisième génération fasse aussi bien voire mieux, notamment sur les modèles équipés du train arrière multi-bras, généralement plus favorable côté confort.

Enfin, reste la question des motorisations. Sur ce point, le précédent Qashqai n’offrait qu’un choix restreint avec un 4 cylindres 1.3 turbo d’origine Renault, disponible en deux niveaux de puissance. Il fait son retour mais il est cette fois-ci associé à un système de micro-hybridation par alterno-démarreur pour faire baisser les consommations et les rejets de CO2. Toujours deux niveaux de puissance: 140 et 158 ​​ch. Traction uniquement pour la version la moins puissante, transmission intégrale optionnelle pour la seconde. Cette dernière pouvant en outre recevoir une transmission à variation continue. Si le Qashqai n’a pas encore été définitivement homologué, avec des rejets de CO2 prévus entre 145 et 163 g / km (données provisoires donc), ces motorisations micro-hybrides ne devraient pas échapper au malus: entre 310 € et 1901 € .

Le diesel avait été arrêté il y a peu, il ne sera pas reconduit sur cette nouvelle mouture. Pour ceux qui souhaitent faire des économies de carburant, il y aura la motorisation « e-Power ». Avec cette solution hybride originale (non rechargeable), un 3 cylindres 1.5 turbo essence de 157 ch à taux de compression variable généré un générateur pour alimenter en électricité un moteur électrique. Ce n’est donc pas le moteur essence qui entraîne les roues avant, mais uniquement le moteur électrique. Une technologie proche de celle qu’on retrouve chez Mitsubishi, avec son Eclipse Cross, ou Honda, avec ses Jazz et CR-V, sauf que chez Nissan, le bloc thermique n’entraîne jamais les roues alors que c’est le cas chez Honda et Mitsubishi au dessus de 70 km / h. La consommation de cet e-Power est pour le moment observé à 5,3 l / 100 km et ses émissions de CO2 à 122 g / km. Ses consommations seraient ainsi inférieures à celles du Toyota RAV4 hybride (5,6 l / 100 km, 126 g / km de CO2, chiffres WLTP), pas vraiment soiffard dans son genre. Evidemment, cela reste à vérifier dès que possible par nos mesures sous certification ISO 9001, mais si le Qashqai e-Power était effectivement plus sobre que son rival japonais, il marquerait là de sérieux points face à son prédécesseur mais aussi face à la concurrence.

Tarifs: à venir, une finition de lancement Premiere Edition

Reste à connaître les prix de cette solution originale. Ou, le détail des tarifs et finitions n’a pas encore été défini par la marque. Tout au plus sait-on pour l’instant qu ‘une finition de lancement Premiere Edition, richement doté (instrumentation numérique, écran tactile 9  », affichage tête-haute, éclairage Matrix LED, toit panoramique, teinte biton) sera disponible à 1000 exemplaires pour la France. Attention, seul le 4 cylindres micro-hybride est proposé, pas la motorisation e-Power. Il faudra compter 36240 € pour le modèle 140 ch, en boîte manuelle, et 39340 € pour la version 158 ch nécessaires de la boîte CVT. Les commandes seront ouvertes dès cet après-midi, les premiers véhicules seront livrés cet été.



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